samedi 5 décembre 2009

Le doute est il utile ?...


 J'ai grandi dans le culte du doute.  Le doute est particulièrement bien vu dans notre société : il donne l'impression d'être en maitrise du monde, de n'être dupe de personne, de passer tout au filtre de la raison.Et il faut bien reconnaitre qu'il est précieux face aux avalanches de publicité et de promesses que l'on nous assène à longueur de journées.


Oui, pendant des années j'ai pratiqué avec ardeur le "je doute donc je suis", mettant en doute aussi bien ce que je pensais que ce que l'on me disait, ce que j'allais décider ou ce que je voyais. Douter était une seconde nature, et il ne me venait pas à l'esprit de "douter du doute".
J'ai changé.
Ou plutôt mon regard sur le doute a changé.

Parce que je fais beaucoup de choses, que je dois répondre au quotidien à beaucoup de monde, depuis mon fils à mes salariés en passant par mon banquier ou mes parents, j'ai besoin d'avoir des réponses, de l'énergie, de la décision. Il m'a fallu arriver au bord de l'épuisement pour me rendre compte à quel point le doute était mon ennemi et me prenait de l'énergie... Au lieu de m'aider, le doute me détruisait doucement.
Le doute a pour principe de projeter le pire sur tout ce qu'il touche.
Il met la zizanie dans le couple, la suspicion dans l'amitié, la crainte permanente dans la vie, la peur dans le professionnel. Il se nourrit de tout et projette la peur sans distinction, il sabote les efforts de construction en fragilisant les bases.
En résumé, le doute en fait empêche d'avancer car il mobilise toute l'énergie sur le négatif.
Je croyais être forte en doutant - ne pas me laisser manipuler, avoir, emporter -.
Je m'affaiblissais en fait en laissant mon énergie se consumer inutilement dans ces doutes permanents.
Alors, j'ai décidé de changer.
Et de commencer à mettre toute mon énergie pour que ça réussisse , plutot que de la mettre à  imaginer tout ce qui peut rater...
Mon doute, comme pour chacun d'entre nous, partait de peurs profondes : la peur de l'échec et du rejet. Mais il est temps d'admettre que l'échec et le rejet sont inévitables, à un moment ou à un autre. Pour nous tous...
Nous ne pouvons pas réussir tout le temps, nous ne pouvons pas plaire à tout le monde.
Et on en meurt si rarement !
Lorsque l'on demande à Warren Buffet, énorme fortune, ce qui fait la différence entre ceux qui réussissent et ceux qui ratent leur vie professionnelle, il répond simplement que ceux qui ont réussi ont recommencé après leurs inévitables échecs.
Oui, échec et rejets sont des risques à courir, et surtout ne sont pas systématiques. Alors que le doute lui l'est...
Ai je arrêté de douter ? Non, il me serait difficile d'arrêter du jour au lendemain une machine si bien rodée. Le doute est toujours là ... mais je ne lui accorde plus l'attention que je lui accordais avant. Je ne suis plus dupe de de ses ritournelles catastrophistes, de son immobilisme.
"Dans le doute abstiens toi"... terrible condamnation à l'indecision ou l'inaction.
Il est difficile de changer de comportement, et je bute encore.
Mais une fois le doute démasqué, il ne peut plus avancer maquillé en raison.... et il devient plus facile de remettre son énergie à avancer une fois que l'on a compris son jeu.
A chaque attaque de doute, je réponds aujourd'hui par une image positive... je doute du succès de telle entreprise ? je projette l'image positive de ce succès arrivé. Je doute de moi dans telle situation ? je projette l'image de cette situation gérée au mieux. et j'avance... Le pire n'est jamais sûr !!
Alors, vous êtes du genre à douter, de vos proches, de vos projets, et de vous même tant qu'a faire ?
Interrogez bien en face ce doute : vous aide t il , ou vous paralyse t il ? est il votre ami, ou votre ennemi ?
Et quand vous aurez trouvé dans quel camp se trouve le doute, avancez zen.
Le doute est inutile dans nos vies déjà bien remplies ...

samedi 31 octobre 2009

Alerte aux virus (mais peut être pas ceux que vous croyez)!


La mode est au virus depuis quelques années, vous l'avez sans doute remarqué. Virus de la grippe A avec son sombrero kitsch, virus aviaire avec sa crête de coq et son accent chinois, virus informatique avec son cortège de photos affriolantes... oui, le virus se porte bien, et le discours à son sujet est une manne pour les journalistes en panne d'inspiration, et les vendeurs de matériel divers et variés.
J'ai donc décidé, en ce calme samedi matin, de céder moi aussi à cette panique particulièrement fashion, et de vous parler également de virus. Mais, l'originalité et la perspicacité s'étant levée du même pied enthousiaste que moi ce matin (je m'esbaubis de cette tournure. Il faut que j'arrête la bière japonaise le vendredi soir, je crois), j'ai décidé de ne pas vous parler de ces virus bien trop communs pour retenir mon attention. Non, je vais aller vous trouver du virus bien plus original, et surtout bien plus répandu.
Comme je suis un peu flemme quand même, j'ai puisé mon inspiration dans un post paru il y a quelques mois dans un de mes blogs préférés, Zen habits de Léo Babauta .  Le papier avait retenu mon attention lors de sa sortie (enfin, le papier virtuel arrivé sur mon Iphone, désolée pour les imprimeurs) et je m'étais juré de vous en faire profiter , dûment traduit et adapté par mes soins, lorsque j'en aurais le temps. Ce temps est venu :
Voici donc le sujet de lavage de main du jour : luttez contre vos virus... mais les plus importants, les plus quotidiens, les plus perturbants...
Vos Virus Intérieurs !
Le Virus, qu'il soit informatique ou biologique, a pour caractéristique d'infecter son hôte, de se démultiplier, de l'affaiblir, et dans le pire des cas de procéder à son effacement final. Nous démultiplions donc les masques, les gels, les logiciels, les pare feux, les pare éternuements, les zones de quarantaine et autres insomnies pour nous en protéger.
Pourtant nous sommes d'ores et déjà tous infectés, tous porteurs de nos propres virus : nos pensées négatives.
J'en entends quelques uns commencer à se bidonner doucement dans les rangs : tout ça pour ça, cette alerte au virus juste pour quelques pensées ! Riez, gens de peu de foi, mais réfléchissez entre deux hoquets. Toute la journée, vous écoutez votre bavardage intérieur. Vous n'en avez pas conscience, car nous avons pris l'habitude depuis notre tendre enfance d'être accompagné par ce discours permanent, ce babil interne qui salue chacun de nos échecs, caresse chacune de nos peurs, agite chacune de nos émotions.
Si vous avez déjà pratiqué la méditation, le qi gong, le yoga, vous avez déjà pris conscience de ce bavardage intérieur. Si ce n'est pas le cas, posez vous simplement une demi heure sur une chaise, au calme, dans un jardin par exemple ; et écoutez , avec distance, le discours qui se met en place en vous. Ecoutez les mots, les jugements, les pensées agitées.
Vous entendrez très probablement des choses comme "qu'est ce que tu fais là, posé à ne rien faire, tu as l'air fin" "tu as vu la voisine a encore grossi. remarque je dis ça, mais tu ne t'es pas vue de dos en cette fin d'été" "quand je pense à ce que machin a pu dire, à ce que truc a pu faire, ça me mets en colère. et toi tu n'as rien fait évidement " "tu n'ai pas de chance quand même, c'est toujours sur toi que ca tombe. regarde, tous les autres sont heureux, amoureux, et toi tu rates tout, bien entendu" etc, etc, etc,...
Et maintenant imaginez simplement que ce langage soit tenu par quelqu'un de réel assis à vos côtés : copine, copain, relation... Imaginez ces mots et ces idées prononcées à haute voix par quelqu'un d'autre : vous ne le supporteriez pas ! pas une demi heure !
La méchanceté, la mesquinerie, l'apitoiement sur soi même, la nostalgie à deux sous, tout cela vous mettrait hors de vous en moins de 20 minutes.
Or vous vivez avec cela tous les jours de votre vie, toutes les minutes de votre éveil. Ce sont les VIRUS INTERIEURS de votre vie, qui vous la gâchent consciencieusement sans que vous en ayez conscience.
Maintenant que vous voila conscients de ces malveillantes et inutiles pensées, 4 trucs pour vous permettre de vous en protéger et apprendre à fonctionner sans virus !
Reconnaissez et arrêtez les pensées négatives dès qu'elles apparaissent
Une étude cognitive récente affirme que 80% de nos pensées dans la journée sont du recyclage de vieilles idées, et que nous tournons en permanence les mêmes lunes dans nos têtes fatiguées. Sachez découvrir, sur ces 80%,  les phrases négatives qui se répètent régulièrement : vos démons intérieurs. Vous pouvez vous amuser à les noter sur un carnet pendant quelques jours, puis à les relire à tête reposée. Vous serez effaré par la violence, la cruauté de certaines de ces pensées... et c'est vous qu'elles torturent comme ça depuis des années ! Oui les vrais pro du harcèlement moral, c'est avant tout nous mêmes !
Dès que ces pensées récurrentes apparaissent, chassez-les. Ne leur donnez pas prise, passez à autre chose immédiatement comme on écarte d'une main une mouche gênante . Tout ce qui agite des risques vus et revus, des peurs, des limitations, des menaces doit être immédiatement "mis en quarantaine et désactivé". C'est la première étape qui vous permettra de vivre sans virus intérieur.
Laissez partir le passé
Les virus intérieurs sont écologiques : ils adorent recycler nos expériences difficiles, douloureuses, humiliantes, et nous permettre de les revivre éternellement, comme si ces expériences étaient encore d'actualité.
Vous connaissez tous cette sensation où subitement, alors que tout va bien dans votre journée, un souvenir cruel va soudain se réveiller et vous faire revivre une émotion associée, sur un simple déclencheur anodin ( par exemple, il y a un sentier dans le bois de Vincennes où j'ai été un jour bousculée à tomber par un joggeur impatient de me dépasser alors que je portais mon fils nouveau né en porte bébé sur le ventre. Je ne peux toujours pas passer à cet endroit sans revivre la peur, la haine et la colère que cet incident avait réveillé en moi à ce moment là. Et pourtant quelle inutile débauche d'émotion, 7 ans après !).
Certes les mauvaises expériences ont pour avantage de nous donner des leçons, de nous faire éventuellement prendre conscience de risques et dangers dans la vie. Mais elles ne doivent pas pour autant rester "vivantes" et perturber votre vie émotionnelle présente. Alors une fois pour toute, cessez de chercher du sens, ou de la guérison, ou de la vengeance pour des choses arrivées dans le passé. Posez ces épisodes sur les étagères (encombrées sans nul doute) de vos expériences de vie, et laissez les prendre tranquillement la poussière. Sinon vous leur donnez un pouvoir sur vous qu'elles ne méritent pas. Vous avez autre chose à vivre !
Entrainez vous à pratiquer la pensée positive 
Vous savez, ce que le célèbre Docteur Coué nous a laissé comme méthode et dont on se moque si souvent- bien à tort entre nous- : l'affirmation positive.
Toutes les traditions humanistes vous le disent : vos pensées créent votre réalité à venir. Et la réalité matérielle autour de nous nous le prouve sans arrêt : c'est parce que vous imaginez votre future maison  pour la poser en plan qu'elle peut se construire ; c'est  parce que vous avez un projet professionnel en tête que vous pouvez démarrer une entreprise qui deviendra réelle ; c'est parce que vous avez une idée du couple, de la famille,  que vous pouvez construire votre relation et faire vos choix.
C'est donc bien parce que vous posez des mots et des projets dans votre vie qu'elle peut se construire : vous être votre propre architecte, vos mots et vos pensées mettent en forme tous les plans de votre vie.
Alors apprenez, pour remplacer pensées négatives et souvenirs douloureux, à créer des affirmations positives en accord avec vos projets et vos valeurs. On ne bâtit pas une maison sur ce qu'elle ne doit pas être. Prenons un exemple  :
"alors, ma maison fera moins de 100m sur 25m, elle n'aura pas de trous dans le toit et ne sera pas laide"
Impossible de monter une maison à partir de ces indications n'est-ce-pas  ! eh bien c'est ainsi que vous fonctionnez quotidiennement lorsque vous utilisez de la pensée négative.
Entrainer son esprit à avoir des pensées positives, des phrases rassurantes et engageantes, sans négation, est la première étape pour construire la confiance en soi dont nous avons tous besoin pour avancer dans notre vie d'adulte. Alors reprenez votre liste de pensées négatives ("tu n'y arriveras jamais" "tu n'es pas fait pour ça" " tous les autres sont meilleurs que toi" "tu es difficile à supporter et à aimer" "la vie est pleine de danger et les gens que tu aimes vont tous disparaitre" etc) et transformez les consciencieusement en pensées positives, qui vous seront propres .
Oui, je sais , ca fait drôle au début : nous avons tellement peu l'habitude de nous parler gentiment: " tu es fait pour ce job, quel talent tu as" "tu as déjà parcouru tant de chemin, tu as la capacité a aller très loin" "tu as toute ces qualités uniques et le monde a besoin de toi pour ça " "tu es un adorable lapin que tout le monde a envie d'aimer" " les gens que tu aimes vont bien et nous avons tous le droit et le temps de profiter notre bonheur"... vous allez probablement vous sentir vaguement ridicule, voire même coupable au début. Persévérez ! encore une fois, personne ne supporterait un être aussi acariatre que votre voix intérieure au quotidien, il est temps de transformer votre monstre désagréable en compagnon éclairé.
Jetez vos vieilles phrases négatives (mieux : brûlez les !)  et gardez avec vous vos mantras positifs pour en faire vos compagnons quotidiens. Ce sont les meilleurs anti-virus du monde !
Enfin, ouvrez vous aux nouvelles expériences
Nos virus intérieurs jouent beaucoup sur notre peur du changement. Or cette peur est pour tous, sous des formes différentes, immense.
Je me souviens d'une discussion avec un ami psychologue à qui je demandais ce qui finalement, sur ses 15 années de pratique, l'avait le plus étonné. Il m'a répondu qu'il était encore, chaque jour, époustouflé par la capacité des gens à encaisser de la souffrance plutôt qu'à prendre le risque de changer, même de façon minime. Souffrir le connu plutôt que risquer l'inconnu est (bizarrement) une règle fondamentale du comportement humain.
Or notre société use et abuse de cette peur du changement : la sécurité, le principe de précaution, le besoin de rester dans le connu et le bordé sont les premières chaines de notre esclavage, que nous tissons chaque jour nous même avec nos peurs.
Donc pour être en accord avec soi même, pour avancer, il est inévitable d'accepter le changement, l'inconnu, d'accepter au fond de vous que rien n'est stable. La rivière qui coule en bas de chez vous n'est pas la même qu'hier,  votre enfant rentré ce soir est déjà différent de celui parti à l'école ce matin, ce qui vous paraissait acquis peut disparaitre ou s'arrêter demain... Les Bouddistes appellent joliment cela "l'impermanence" : rien n'est fixé, tout n'est que changement. Et s'agripper aux pensées, aux situations, aux émotions passées et connues empêchent de vivre et d'avancer : cela donne le pouvoir à ces virus intérieurs qui cherchent à arrêter toute vie en nous, en agitant nos peurs; et y arrivent parfois ! Alors prenez le risque de vivre et de découvrir l'inconnu. C'est là que se trouve le sens de la vie !
Voila...  Vous pouvez aller vous laver les mains, éternuer dans votre coude, serrer la main de vos voisins, vous êtes immunisé : vous ne serez plus jamais la victime inconsciente de vos virus intérieurs !
Et maintenant week endez zen !!

mardi 13 octobre 2009

"les grosses n'ont pas leur place dans la mode"


Cette profonde pensée est signée Karl Lagerfeld, qui, je vais l'avouer tout de suite, me tape passablement sur le système,  malgré le consensus "génial créateur" qui semble l'entourer.
Les grosses n'ont pas leur place dans la mode ... je fume encore de rage devant le mépris vertigineux de ce "créateur" pour les femmes qu'il est sensé embellir et rendre lumineuses pour le reste du monde.
La mode - et à plus forte raison la haute couture - se plaint à corps (décharnés) et à cris (pailletés) de la perte de leur marché, de la baisse de leur vente, de la diminution du bon gout chez les femmes qui ne savent plus s'offrir un beau tailleur. Vous avez raison, Messieurs.  Je ne me retrouve pas dans cette mode tantôt fantomatique, tantot guerrière, toujours tirée par les cheveux, qui fait de la femme un porte manteau en os véritable - dont le commerce devrait être interdit par des traités internationaux au titre de la faune en danger -
Voici une photo tirée au pif de google
- un défilé Lanvin je crois-. Un grand moment de glorification de la femme, de sa féminité, de ses courbes évoquant la vie et la sensualité... C'est du Lanvin, mais ça aurait pu être du Galliano, du Chanel, du "von tropisfchen and knut"  dernière découverte du monde de la branchitude... Elles sont toutes les mêmes, dans ces défilés à Happy Few qu'on donne en pature à la plèbe par photos interposées :






Regardez la douce harmonie de ces rotules apparentes, ce galbe discret de la cuisse qui signale une absence absolue de cellulite, mais aussi de muscle, voir même de chair, et permet de dessiner si parfaitement l'arrondi de l'os à fleur de peau. Regardez ces joues creuses comme une bonne sortie d'hôpital après un très long séjour et une douloureuse maladie. Que de bonheur, de  plénitude et de féminité dans cette approche radieuse.
En voyant la fin d'un bref reportage sur les collections hiver (ou printemps, ou suaires, comme vous voulez, j'avoue ne pas avoir suivi de près) à la télévision hier , mon fils de 7 ans -arrivé en cours de route et n'ayant pas la moindre idée de ce qu'il voyait - a eu cette remarque géniale :"Oh regarde maman, comme la pauvre dame à la télé est maigre. Je ne sais pas quel pays c'est , peut être en Afrique, mais en tout cas on voit que là-bas ils ont faim les pauvres".
Sic (enfin, pour faire un fin jeu de mot international, sick !)

Et voici maintenant une photo qui vient de faire un mini scandale. Accrochez vous, soyez courageux, vous allez affronter cette chose terrible, qui doit donner des cauchemars à mon ami Karl : une femme. Une vraie. Avec des formes, un immense sourire, une lumière magnifique dans le regard et ... suprême provoc... (attention les yeux)... du ventre. Si si , comme vous et moi, du ventre qui fait un brave pli tout bête quand elle s'assoit, qui signe sans doute la venue au monde récente d'un enfant, du ventre normal, du bedon vivant.


Scandale et catastrophe au carré du Louvre. Faudrait il un jour que la mode pense à habiller des vraies femmes ?et faudrait il  en plus que ceux qui les habille les aime ? pour ce qu'elles sont ?

Karl rempile pour un tranxen, et le tout Paris de la mode se gausse... tout seul. Dans les ruines de ses maisons de couture désertées. Dans le bla bla hystérique des chroniqueuses de mode anorexiques.

Eh bien, moi, je jure de m'habiller chez le premier créateur de mode qui assumera des mannequins comme cette fille, et fera de nous toutes, les grosse, les grandes, les bêtes, les drôles, des femmes ... femmes. Des femmes dans leur propre harmonie , pleines de formes, pleines de vie, pleines de défauts irrésistibles.

Maintenant, déchirez votre Elle, mettez votre tenue favorite, et vivez zen...
Non , le porte manteau en os ne passera pas par vous !


vendredi 9 octobre 2009

Peur, moi, jamais (Ah Ah Ah !) !


Je viens de passer quelques jours dans un salon professionnel réservé aux micro entreprises, ce qui m'a donné l'occasion inattendue de retomber sur des connaissances et ex collègues perdus de vue depuis quelques années, et avec qui j'ai eu l'occasion de discuter un peu.
L'une de ces connaissances, croisée au cours de ma précédente carrière de salariée dans une association 1901 plutôt pépère (le CIDJ pour ne pas le nommer), a eu cette exclamation alors que je racontais un peu mon parcours (agité étant un mot faible) au cours des 4 dernières années :

"Ah, c'est génial ce qui t'arrive. Moi je crois que je n'y arriverais jamais. Enfin il faut dire que pour toi, c'est quand même facile, tu n'as jamais peur".

J'en suis restée sans voix.
Jamais peur, moi ?
Franchement, arriver à 45 ans et ne pas avoir peur me paraitrait un signe plutot inquiétant d'immaturité. Nous sommes loin de l'inconscience bravache des adolescents qui se sentent invulnérables, ne voient dans l'avenir que des promesses et se font peur exprès à coup de ski extrême ou de beuveries idiotes. Nous savons tous que la vie est une bestiole imprévisible, pas toujours sympa, parfois même particulièrement dure.
La vérité, c'est que j'ai peur. Tout le temps. comme tout le monde. Que le chiffre d'affaire ne suffise pas à payer mon salaire. Que le client ombrageux démarché il y a quelques jours accepte mon offre, mais se révèle ingérable. Que mon voisin au regard parfois étrange se révèle un jour vraiment un tueur en série méconnu. Que mon fils à force d'explorer les contraintes de la pesanteur à vélo ne finisse par se fracasser sur le goudron de notre petite impasse. Qu'une maladie quelconque m'interdise brutalement de le voir grandir...
Oui, je peux le dire ouvertement, ma vie est traversée en permanence de grandes peurs.
Mais...
Mais j'ai décidé que la peur, toute compagne qu'elle soit de mon existence, n'en serait pas la décisionnaire. J'ai appris à vivre avec elle, à en utiliser ses bons côtés, et à la laisser filer, autant que possible, quand elle joue aux extrêmes...
La peur est utile, comme je le disais plus haut en parlant de maturité :  elle nous permet de décoder des signes de danger, d'anticiper des actes dangereux, de prévoir parfois des mauvais coups de la vie. Et Dieu sait que la vie sait nous en réserver des inattendus, des violents, des surprenants.
Mais elle ne peut pas être la maitresse de la vie de chacun : elle est mauvaise conseillère, car elle sépare des autres (doute, méfiance) elle fatigue les proches (la mère poule est un vrai poids pour les enfants, les enseignants, les maris, et... elle même) elle mine professionnellement (combien vivent une vie professionnelle déprimante par simple peur d'affronter le changement) , et enfin elle empêche de profiter de la vie et de ses surprises en exigeant de se tenir au connu, au maitrisé.
Il faut donc apprendre (les lecteurs de science fiction, et plus particulièrement de Dune, reconnaitront l'influence notable de la philosophie Bene Gesserit) à laisser la peur "passer à travers soi". Ne pas la retenir, ne pas la nourrir, vérifier s'il y a une action concrète à prendre pour la calmer (elle est alors utile) puis la laisser filer.
C'est parfois plus difficile à faire qu'à dire.
Et que ceux qui n'ont jamais passé une nuit entière, au plus noir des 2 - 3 heures du matin, à remacher une angoisse de plus en plus monstrueuse, me jette le premier Tranxen...
Mais maitriser sa peur, la laisser passer sans se laisser envahir, cela s'apprend. cela se cultive..
Pour ma part, j'ai deux trucs efficaces quand je sens monter mon angoisse.
La première est la méditation (ah, faire le silence intérieure et sentir les émotions inutiles s'apaiser petit à petit en vagues, pas toujours évident, mais super utile au quotidien).
La seconde est un petit flacon de Fleur de Bach (dans mon cas, de marque DR Theiss, bio et bien commode à balader, dans sa version n°4 Peur - Angoisse - Anxiété) que je peux me pschitter dans la bouche lorsque la peur se fait envahissante. La décoction de fleur a le bon gout d'être conservée dans du cognac, ce qui donne à mon pschitt un côté "petit verre de ratafia pirate" plutot bienvenu (mais soyons clair ça ne soule pas non plus ! je ne suis pas franchement une adepte du petit verre qui détend !). Et , par un miracle que les adeptes des fleurs médicinales ne trouveront pas si surprenant, cela me permet en général de retrouver mes esprits et de calmer ma peur pour retrouver mon bon sens en quelques minutes.
A vous de trouver vos trucs. La peur existe surement chez vous aussi, que ce soit dans un ascenseur en panne, avant une entrevue désagréable, en attendant un diagnostic médical... les occasions ne nous manquent pas, à tous.
Alors respirez, riez, partagez. Apprenez , non pas à ne pas avoir peur, mais à ne pas être sa victime aveuglée...
et soyez zen !




dimanche 27 septembre 2009

Chéri, Tudor ? et autres séries américaines sur Iphone...


Bon je l'avoue tout de suite, ce titre est un excellent candidat au titre du Plus Mauvais Jeu De Mots Dans un Titre de Blog 2009. Mais bon, j'ai quelques excuses , reconnaissez le : la fièvre, la grippe, la rentrée , tout ça...
J'ai décidé pour le coup de faire dans le blog léger et instructif , ou : comment télécharger des séries américaines de qualité, légalement, mais ... à des prix américains (qui n'ont rien à voir, Ô surprise, avec les prix européens).
Pour ce faire , il vous faut un I phone, un minimum de langue anglaise (les séries seront en vo non sous titrée, vous l'aviez bien compris) , une connexion internet avec un accès ebay et... c'est  simple :
Vous achetez sur ebay une "itunes gift card" (il y en a de 15 à 100 dollars) : choisissez simplement un marchand avec déjà un bon nombre de transaction (il y a des arnaques) et qui vous envoie les codes par mail (inutile d'attendre une livraison de cartes quand les codes suffisent !!). En quelques heures vous recevrez des séries de chiffres...
Connectez vous alors à votre Itunes, simplement au lieu de choisir comme d'habitude votre magasin français, changez de magasin et prenez le store US.
Là créez de toute pièce votre compte, avec un login mot de passe différent du français. Pour l'adresse piochez n'importe quelle adresse de Macdo ou Starbucks US (facile à trouver grâce aux sites des maisons mère) ... et pour l'étape alimentation du compte, au lieu de mettre une carte de crédit , inscrivez les codes qui vous ont été envoyés.
Et vous voila au paradis des téléchargements légaux : les films récents en location pour 3,99 dollars, les séries en cours en vente à la saison ou à l'épisode, y compris des séries inconnues ici mais passionnantes.
Je viens pour ma part, dans les dernières semaines, de passer quelques temps  dans l'Angleterre d'Henri VIII grâce aux Tudors. N'en déplaise à Télérama, qui fait la fine bouche (la vision pas particulièrement flatteuse de l'épiscopat catholique romain, et particulièrement des papes, y serait elle pour quelque chose ??), les Tudors sont une série magnifique, jouée à la perfection et mieux travaillée pour les images que bien des films grand écran. J'ai vu que la diffusion commence sur Arte, et mon conseil est : si vous n'avez pas d'iphone, ou pas d'affinité avec la langue de Shaekespeare, ne vous privez pas de la diffusion française...
Une mention spéciale à Jonathan Rhys Meyer qui joue ce souverain en lente plongée vers la monstruosité (euh, quelqu'un a son numéro de portable ??), ainsi que pour sa première femme, la malheureuse reine espagnole jouée avec une retenue et une grâce réelle. Quant à Ann Boleyn, qui sut faire exploser les conventions et les lois à force de manipulation et de frustrations savamments orchestrée, elle est, elle aussi, subtilementjouée... jusqu'à la chute finale , lors de la seconde saison, qui la montre sous un jour encore différent.
N'ayant pas peur du voyage dans le temps, j'ai depuis quitté l'Angleterre du 16ème siècle et sa royauté pour les Etats Unis et les années 60's : Mad Men n'est (pour autant que je sache) pas diffusé en France, mais c'est un petit bijou de reconstitution parfaite et d'analyse de ces années dites "glorieuses".
C'est autrement plus écrit et moins boulevard que "Desperate House Wives". C'est  joué à la perfection (l'acteur principal a d'ailleurs été primé récemment pour ce rôle) , et ça donne à réfléchir sur cette Amérique triomphante : maris ambitieux considérant les familles comme des accessoires indispensables à leur image, mais sautant sur les secrétaires, elles mêmes ambitieuses et en mode survie, femmes au foyer étouffées dans leurs existences infantilisantes et faussement épanouies... Oui, ça fait du bien de passer derrière la façade de cette période idéalisée !
Et vous trouverez aussi les saisons inédites de Dexter, de Greys Anatomy, sans attendre les diffusions anarchiques de nos chaines...
Et vous savez le miracle avec tout ça ? C'est que ca ne prend pas de place. Pas de DVD encombrant, pas de livraison, pas de disques rayés. Simplement, des téléchargements en quelques dizaines de minutes, du stockage sur votre ordinateur, et votre série favorite, n'importe où, n'importe quand,  dans votre poche .
Incroyable.. j'adore ce siècle !!
Alors, bon dimanche et télévisez zen !!

jeudi 24 septembre 2009

Toujours à la pointe de l'innovation, je teste actuellement pour vous...


 ... la grippe A. Ou pas A, d'ailleurs, nous n'en savons rien, le médecin pas plus que nous...  Je dis nous, non pas que je parle de moi à la première personne du pluriel (atteinte par la grippe oui, mais pas à ce point là !) ,mais parce que mon fils a jugé utile, dans un bel effort de solidarité, de se joindre à moi. Sauf que lui en est remis en 24 heures alors que j'en suis à 48 heures de courbatures partout. Pas juste !
Bon, en attendant, si vous me permettez de résumer les conclusions de mon test, le fait est que je suis très déçue. Cette grippe est très surfaite, vraiment !
. je n'ai aucun reflet rose porcelet (je viens de vérifier encore dans la glace, par acquis de conscience, et pas de doute, je suis juste blême et hirsute).
. je ne parle toujours pas espagnol, et ma connaissance de la géographie mexicaine ne s'est pas améliorée.
. je n'ai même pas provoqué de mouvement de panique dans mon quartier, voisins, enseignants et autres individus croisés depuis deux jours ayant une philosophie et un calme sur le sujet exemplaires.
Bref, cette grippe n'a pas grand chose d'inoubliable, si ce n'est l'intense battage médiatique dont elle fait l'objet. Vous me direz, trop préparé, ou pas préparé, on trouve toujours un reproche à faire à nos dirigeants et journalistes...  Trop préparé est sans doute un reproche moins grave.
Enfin, en tout cas, pas de panique... courbatures, migraines, impression d'avoir été posée sous la ligne d'arrivée du dernier tiercé de Saint Cloud... vous avez déjà vécu ça, rien de nouveau sous le soleil.
Alors, si vous devez être grippés, comme c'est statistiquement assez probable... soyez grippés zen !




jeudi 10 septembre 2009

Alors, Luxe ou ... Qualité ?


Deuxième partie aujourd'hui du petit cours de vocabulaire appliqué à la consommation.
C'est idiot, les mots mais... c'est encore la façon plus simple que je connaisse de se mettre les idées au clair dans la tête !
Après notre petite réflexion sur bon marché versus économique, voici donc le pendant : Luxe versus Qualité.
Entre nous il y a là une (très légère, avouons-le) provoc de ma part, puisqu'il semblerait que le Figaro Madame prévoit de me citer dans un de ces prochains numéros (celui de samedi, peut être). Et s'il est bien un endroit où les deux concepts sont ardemment mêlés, c'est bien dans ce magazine. Je ne vais pas me faire que des amis dans les vendeurs de machins chers et trendy, et surtout dans les acheteurs de machins chers et trendy.
(encore que, à la réflexion, je me demande si , sous sa peau de mouton bien pensant, le Nouvel Obs n'est pas un loup de luxe pire encore, avec ses articles sur les voyages à un smic et demi les 10 jours, et ses propriétés inabordables en dernières pages. Il faut que j'examine de près cette profonde question...)
Mais revenons au centre de notre éminente réflexion. Vous voulez acheter intelligemment, vous avez décidé de devenir un adulte réfléchi dans le Disneyland de la consommation où nous vivons : il est temps que vous sachiez aussi faire le tri dans ce qui vous est proposé de plus cher.
Il est urgent que vous appreniez à reconnaitre la qualité, et à oublier ce concept creux et futile qu'est le luxe, qu'on nous a pourtant si bien vendu qu'il est aujourd'hui une industrie à part entière.
Mais où est la différence me direz vous ? Et où est le mal, puritaine calviniste (oui, j'avoue, j'ai grandi en Suisse !) coincée , à aimer le luxe ?
Ma réponse est simple : le luxe en soi n'a pas grand intérêt.
Ce qui vaut un prix supérieur à la moyenne, c'est la qualité : un savoir faire particulier, une résistance remarquable, un confort réel, une matière rare...
Quelque chose qui vous donne de l'unique et de l'usage dans le temps.
Quelque chose qui fait une différence réelle dans votre quotidien (pouvoir s'offrir la première au lieu de la classe eco pour rejoindre Hong Kong en avion , ce n'est pas un luxe, mais bien une qualité... de vie !) ou dans la durée.
A l'inverse, le luxe, c'est, pour prendre un terme rapidement passé de mode, le "bling bling" :
payer plus cher pour une qualité comparable au tout venant, mais maquillé par une étiquette, un nom, un effet de mode.
Acheter du luxe, c'est donc jouer avec un immense conformisme les moutons de Panurge dans l'achat de quelque chose ... qui ne vaut pas son prix.
Je vais me permettre d'illustrer mon moral propos par un exemple qui me tient à coeur, pour des raisons historiques personnelles : les montres.
Je ne vais pas parler des Rolex chères à M. Ségala, probablement parce que j'approche de mes 50 ans et que je vais néanmoins résolument refuser d'en porter une (les perspicaces auront bien compris que de toute façon la question ne se pose pas véritablement, vu mes finances ! mais le fait est que j'abhorre ces montres carossées comme des tankers).
Je vais prendre deux autres exemples de marques ( l'une en sera peut être reconnaissante et l'autre probablement furibonde... si tant est que ma goutte d'eau littéraire fasse la moindre trace sur leur immense image) pour illustrer ma démonstration.
Prenons une montre de luxe... je choisis.... allez , Chanel. Mais vous pouvez joyeusement remplacer Chanel par n'importe quelle griffe de grand couturier, de bijoutier, de vendeur de voiture rouge, voire de parfumeur  etc...
Le boitier est un masque pour un mécanisme commun, le plus souvent acheté (si si, renseignez vous) en Chine, et habillé de la marque qui vous tente.
Pas de qualité particulière, pas de matière inoubliable, dans le meilleur des cas un design ( or le design ne coûte en soi pas grand chose, Swatch l'a assez prouvé : pour un industriel aujourd'hui,  il n'est pas plus cher de faire joli !)...
Mais en faitune étiquette, une marque , un style reconnaissable qui vous associe à la tribu des heureux possesseurs d'un machin cher et reconnaissable.
Prenons maintenant une montre de qualité. Je n'hésite pas sur la marque, car j'ai une tendresse pour celle ci chez qui j'ai effectué, jeune étudiante, un stage d'été : Patek Philippe. Mais ce n'est pas la seule dans ce cas. Il en existe d'autres. Les points communs ? des savoir faire uniques, des montres faites encore par des artisans, ou avec des technologies de pointe, des caractéristiques de qualité qui font qu'une montre d'il y a 50 ans se répare sans problème, et se donne de grand père en petit fils... C'est en général plus discret, peu reconnaissable finalement, mais un véritable objet de qualité.
En ce cas, vous ne payez pas que l'appartenance à la tribu de ceux qui peuvent payer :  vous payez aussi un objet, un travail, une durabilité, une qualité exceptionnels.
Un bon moyen de ne pas se sentir idiot, quand le mouvement de mode a lâché les moutons de Panurge dans une nouvelle pature de marqeu de luxe...
On pourrait jouer au même jeu pour la maroquinerie : cf le sac de n'importe quel "grand" couturier qui balance sa marque sur du cuir cousu à la va vite en Italie, versus un sac Hermès dont le cuir et la couture sont un poème en soi-
et pour le parfum, le mobilier, la voiture, les maisons  etc...
Mais sans aller dans des biens aussi chers - et dans certains cas d'une utilité quotidienne discutable - vous pouvez penser à faire en permanence votre petit vérification mentale lorsque vous allez acheter un bien pour lequel vous êtes prêt à investir  :
payez vous de la qualité, ou du luxe ?
de la réalité, ou de l'image ?
de l'usage, ou du vent ?
Allez, je vais même en profiter  de ce post pour dire tout le mal que je pense d'une marque en particulier et de ses objets dérivés : Swarowski.
Y-a-t-il vraiment des gens pour croire que cela vaut le coup de payer plus cher un objet -depuis un sac à main jusqu'à un téléphone portable - pour avoir du verre amélioré brillant dessus ? ce cristal synthétique n'a en soi aucune valeur, ni en matière ni en mise en oeuvre. Il brille par ... ses relations presse et sa magnifique construction marketing qui est arrivé à faire d'un ersatz un symbole de luxe.
C'est un extraordinaire - et littéral - miroir aux alouettes !
Alors soyez plus intelligent que la légendaire alouette fascinée par ce qui brille.
Plus clair dans vos idées (et votre teint) que Séguéla.
Plus lucide dans vos consommations que toute notre société occidentale ces 30 dernière années :
Achetez de la qualité, du savoir faire, là où elle se justifie et quand  vous pouvez la payer.
Et laissez tomber le "luxe", qui n'est jamais qu'un prix (élevé) payé pour se rassurer socialement.
Si lors de vos achat, vous optez résolument pour "de l'économique" quand vous êtes raisonnable,
et "de la qualité" lorsque vous voulez investir plus,
vous aurez résolument enlevé la première syllabe de votre étiquette de "consommateur".
Réjouissant, n'est ce pas !
Alors, luxuriez zen !

samedi 5 septembre 2009

Bon marché ou Economique ? ah, ah, subtile différence...


Par ce temps automnal qui nous rappelle que l'été est vraiment en train de s'enfuir, et que la rentrée des classes a sonné, je vous propose un bon exercice cérébral : une petite réflexion sur notre vocabulaire... et les courses qui vont avec.
Je m'explique (oui, je vois bien que vous ne suivez pas. on se concentre, là bas, dans le fond de la classe ! le cours commence !)
Si vous lisez la presse, si vous regardez la télévision, si vous faites vos courses, vous tomberez inévitablement sur ces mots.
Produit Bon Marché - Produit Economique
Ils sont utilisés couramment, et beaucoup d'entre nous les considèrent sans doute comme synonyme... Je vous invite à vous arrêter trois secondes sur ces mots et leur subtile différence... et à réfléchir du coup à ce que vous achetez vraiment !
Bon Marché ou Economique ?
C'est pareil me direz vous ... mais non, réfléchissez bien ... je vous explique.
Un produit bon marché, c'est un produit payé peu cher, et pour le coup, le plus souvent, c'est un produit de mauvaise qualité. Pour reprendre une expression d'une amie des iles,
"bon marché c'est toujours trop cher payé".
Soyez donc raisonnable et arrêtez de croire au Père Noël : ce qui est vraiment à un prix imbattable cache en général une affaire discutable.
J'y pense chaque jour en faisant la cuisine : j'avais acheté chez Auchan (je les nomme parce que je l'ai assez saumâtre, je l'avoue) une poêle adaptée à l'induction à un prix défiant toute concurrence... officiellement " de technologie allemande". Ca rassure.
Morale de mon achat : à la première utilisation la poële a fondu (si si, je me suis retrouvée avec le fond d'un côté et la manche et les parois de l'autre. Ah oui, et les oeufs entre les deux !) endommageant mes plaques de façon irrémédiable (d'où mon énervement tous les jours en regardant la marque profonde dans le verre qui me rappelle sadiquement mon erreur).
En regardant de près, la technologie était sans doute allemande, en très gros sur le paquet, mais curieusement émigrée en Chine, en beaucoup plus petit dessous.
Analyse subtiledonc de cette mésaventure :
le bon marché ne coute pas cher, pour quelque chose qui ne vaut rien : c'est donc bien de l'argent jeté par les fenêtres.
Economique en revanche, c'est un produit qui vous en donne pour votre argent : il n'est pas forcément le moins cher, mais il est celui qui vous en donne un maximum de retour.
Si l'on poursuit sur ma passionnante histoire de poêle (oui, oui, je sais que vous êtes fasciné par l'amplitude de mes aventures, je vois l'étincelle d'admiration dans votre regard ébloui)  : une poêle économique me coûte plus cher , mais me tient compagnie pendant au moins 10 ans... (soit nettement plus que les hommes de ma vie, que je m'obstine  décidément à choisir bon marché plutôt qu'économique). Au prix à la journée d'usage, je suis largement gagnante. Là est la véritable économie.
Donc en faisant vos courses, depuis les basiques pour manger jusqu'aux sophistiquées comme une voiture ou une machine à laver, posez vous la question :
suis je dans le bon marché, ou dans l'économique ?
Et méfiez vous des détours et circonvolutions de la publicité. Comme dirait mon junior:
"c'est que fait pour nous embrouiller "
(oui, je vous l'accorde, il reste du travail sur la syntaxe. On ne peut pas à la fois vivre des aventures palpitantes avec des poêles chinoises et veiller comme une tigresse sur les devoirs des CP).
Dans le prochaine post, je vous ferais le même exercice de vocabulaire sur "Qualité" et "Luxe" ... ca ne parait pas grand chose, mais là aussi il y des subtiles différences à comprendre.
Et maintenant, soyez vigilant. Soyez zen. Soyez zen conomique !

samedi 29 août 2009

Réussir et... réussir...


Ca y est, pour pratiquement tout le monde , le moment est arrivé : c'est la rentrée.
Rentrée au boulot pour les grands,
rentrée à l'école des petits,
rentrée un peu plus tardive à l'université des moyens,
nous allons tous retrouver le chemin de notre routine, et nos enjeux quotidiens. Souriez, vous êtes rentrés !
Inévitablement, après ces quelques semaines au rythme différent, ce soleil qui a marqué vos levers guillerets et ces diners tardifs, il va falloir replonger dans "la réalité" et reprendre le collier. Et que ce soit pour vous, directement, ou pour vos enfants, va se poser la question de "réussir cette année".
Réussir, chez nos braves petits CP affrontant l'école des grands, c'est arriver à lire et à compter...
chez nos encore plus courageux lycéens, entre deux réformes, c'est avoir le sacro saint bac en juin prochain...
et pour vous ? réussir, cette année , ce sera  quoi ? obtenir votre promotion, faire enfin ce lifting fantasmé, perdre moins de temps, gagner plus d'argent, voir grandir vos enfants ?
je pose la question, en toute naîveté, car je suis assez perplexe sur ce que les médias et notre culture ambiante font passer comme message sur la "réussite".
Réussir, dans notre société, c'est avant tout obtenir la reconnaissance sociale symbolisée principalement par l'argent, et plus récemment, par la célébrité - ce "vu à la télé" qui ne s'accompagne même pas forcément d'un pactole, mais donne, semble t il , une impression quasi magique d'existence au regard des autres-.
A donc réussi celui qui a la grosse voiture, la grosse maison, la carte de crédit de la bonne couleur (j'en étais resté, prolétaire financière que je suis , à la carte gold, mais j'ai récemement appris qu'il existait pour les VVVIP, les very very very important pipeule, la carte noire. Le ciel me préserve de me balader un jour avec une carte en deuil en pensant que cela m'élève au dessus de la masse).
Ou encore celui qui a obtenu le passage inoubliable à l'émission de télé réalité du coin, avec buzz internet associé, images volées et autres une de magazines idiots  - ensemble qui permet de penser que quelques centaines de milliers de regards se sont vaguement apesantis sur votre petite personne.
Puis-je , du haut de mes 45 années de profonde sagesse, donner un conseil avisé aux jeunes générations perplexes : réussir sa vie, c'est quand même bien autre chose que ça...
Réussir sa vie, cela se mesure sans doute à cet instant ultime du dernier souffle où, les mains vides (rarement vu un fantôme emporter sa carte de crédit, même noire) et le regard des autres inutile (puisque l'on passe seul la porte entrouverte), on fait le bilan de ce que sa vie a apporté : à soi, à ses proches, et à la communauté. dans l'ordre...
Donc que vous apporte votre vie à ce jour ? grandissez vous ? apprenez vous ? devenez vous meilleur? meilleur ami, meilleur père, meilleure collègue ? pouvez vous distinctement vous dire que votre petit passage sur cette terre vous aura permis de devenir un vous même plus harmonieux, plus conscient , plus positif ?
et au delà de vous, qu'avez vous apporté à votre entourage, votre famille, votre village, votre entreprise ?
et plus loin encore , quel rôle et quel apport aurez vous eu pour ceux que vous ne connaissez pas mais qui vivent proches de vous, ou simplement partagent cette petite planète ?
certains de nos symboles de réussite, comme le regretté Michael Jackson , la terrifiante Amy Winehouse, ou la pathétique Britney Spears, sont tellement effrayants si l'on les regarde sous ces angles. Faisant abstraction de l 'argent du kitsch, de la célébrité, que reste-t-il de ces existences en progrès personnel, en évolution de soi vers un meilleur être humain ? en apport à la gent humaine, avec les moyens extraordinaires qui sont les leurs ?
Ca fait grenouille de bénitier coassant avec ses copines au salon de thé, mais sincèrement ; où est le modèle de réussite chez ces gens, généreusement gratifiés par la nature d'un talent rare, et l'utilisant pour se gâcher consciencieusement, s'autoriser toutes les folies de l'égo et oublier totalement les cercles concentriques autour d'eux : leur proches, leurs communauté...
La réussite est bien plus invisible , bien plus impalpable que ce que nous fait croire notre société. c'est une affaire autrement plus sérieuse et personnelle, au dela de la voiture , de la baraque, de la couverture de gala-closer-voici.
Vous avez tous le droit de réussir : réussir une vie conforme à vos valeurs, réussir un être humain digne et ouvert aux autres, réussir une vie qui donne de la place pour soi, de l'attention pour son entourage, et du bien pour la communauté qui, mine de rien, vous supporte.
Alors, réussissez votre rentrée !
ne soyez ni riche, ni célèbre,  ni beau ...
Mais simplement souriant, ouvert, lumineux, honnête...
Vous changerez le monde bien plus surement que les pipeules que l'on fait jouer devant vous.
Et en plus, il y a de la place pour tout le monde, inutile de "lutter", "passer devant", "casser du concurrent". Il y a assez peu de compétition pour la vertu, il faut le bien le dire. et c'est surtout une affaire strictement personnelle...
A vous d'inventer votre vraie réussite. Construire ses enfants pour qu'ils s'élancent vers l'avenir, ne pas casser le boulot du collègue qui traverse une passe difficile, se résoudre à oublier son 4x4 pour le bien de pays lointains menacés par le réchauffement climatique...
Et, encore plus simplement,  sourire en tenant la porte du métro à son voisin, rire quand la petite débutante devant rate son créneau et aboutit dans votre pare choc neuf, comprendre quand votre fils vous annonce qu'il sera plutôt producteur de rap que contrôleur des impôts...
Bref, sortez des images hypnotiques que l'on vous tend, et revenez à l'essentiel : réussir votre propre être, et tenter de rendre cette planète un peu plus drôle, et un peu plus pacifique.
D'accord, vous n'aurez pas de plaque de bronze sur votre immeuble, pas de concert hystérique à votre disparition, pas de fans éplorées à l'autre bout du monde.
Mais vous aurez donné sens à votre vie sur une perspective bien plus large, bien plus longue, bien plus vraie.
Il parait que ça soigne beaucoup mieux les dépressions que l'argent, la gloire et la beauté...
Alors, réussissez comme vous voulez, et rentrez zen !

jeudi 20 août 2009

Une Plume dans le vent...


Elle s'appelait Plume. Je l'avais croisée il y a près de 14 ans, alors qu'elle sortait d'un squat de Belleville dans les bras d'un pompier. Elle pesait alors quelques kilos de terreur et de malheur, brûlée à la cigarette et dénutrie à ne pas survivre. un bébé chien terrorisé, acheté le 22 décembre, selon son tatouage, offerte sans doute le 24, jetée quelques jours plus tard.
Les 14 années depuis ont été pleines et vives, elle a accompagné ma vie, mes voyages, la naissance de Noé. Jusqu'à ce qu'elle devienne un vieille chienne perclue de douleurs, atteinte d'une insuffisance cardiaque grave, cherchant son souffle sans arrêt.
Plume s'est envolée ce matin, dans mes bras, avec l'aide d'une vétérinaire douce et respectueuse qui a su protéger ce moment fragile. J'imagine qu'elle doit être libérée maintenant, parcourant les plaines dorées des animaux envolés, avec mes autres compagnons de vie déjà partis, chiens, chats, chevaux...
Envie de dire juste
  • n'offrez pas de chien à Noël
  • n'achetez pas d'animaux en animalerie
  • accompagnez votre animal jusqu'à ces derniers instants, avant ces portes que nous ne pouvons passer.
  • et allez à la SPA.  Maintenant. Ils ont des chiens et des chats à ne savoir qu'en faire, victimes de la crise, de l'été, de la mode... des compagnons avec qui vivre des années merveilleuses comme celles que m'a données mon petit Plumeau.
Surprenez-vous. Adoptez zen... 


mardi 18 août 2009

I am an immaterial girl ...


Oui les refrains changent. Pour les moins de 40 ans incultes en Madonniaiseries,"I am a material girl" fut un immense tube des années 80 (je parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connnaitre...).
Aujourd'hui , quelques décennies plus tard, me voici résolument passée de l'autre côté et devenue totalement immatérielle, ou presque : je viens de passer trois jours à charger tous mes vieux CD sur itunes, question de pouvoir écouter tout ce petit monde sur mon Iphone en goguette (vous ai je déjà dit que je suis gaga de mon iphone au point d'envisager la greffe ?cela dit cet article n'est pas, je le jure, sponsorisé par Apple).
et demain matin, je vais aller déposer un carton plein de cd au pied d'un réverbère (pas beaucoup de sapins de Noel au mois d'août, donc on fait avec ce qu'on a) pour que les passants, ahuris mais néanmoins mélomanes, se servent.
et je regarde avec une immense satisfaction mon salon tout grand, tout zen, maintenant que je me suis débarrassée de ces kilos de plastique multicolores.
"Mais t'es folle", m'a dit un bon copain. "tous ces sous que tu perds"
"je ne perds rien" ai je répondu avec mon légendaire sens de la répartie " j'ai toute la musique ici, sur mon portable et mon Iphone. Rien de perdu, au contraire. maintenant je balade avec moi partout mes morceaux favoris, et s'il me prend un besoin de méditation bouddiste, une folle envie de rock ou une sage minute baroque, j'ai tout dans la poche"
"quand même" me rétorqua mon copain décidément choqué "moi j'ai bien avoir l'objet quand j'ai la musique"
Ayant laissé mon copain à ses urgentes occupations, je remontais (et à Sèvres, remonter n'est pas qu'une expression imagée) chez moi. Drôle d'évolution , me disais je par devers moi (oui, c'est ma minute de culture médiévale, je reviens tout de suite). Oui drôle d'évolution,quand on y pense,  pour la musique. Pendant des siècles la musique a été par définition évanéscente, évanouie aussitot qu'entendue, insaisissable.
et puis par le miracle de l'enregistrement, on en a fait quelque chose de répétable, de réécoutable, luxe incroyable pour les nantis que nous sommes.
et certains ont tenus jusqu'à en faire un objet. une galette, noire ou argentée, une boite, un livret...
mais c'est si peu utile, si superflu.
l'essentiel est là, autour de moi pendant que je vous écris.
les notes, les voix, les émotions.
Mon petit Iphone, posé sur un dock spécialement conçu à haut parleurs supra efficaces, joue à la grenouille qui se prend pour un boeuf et me donne un rendu musical incroyable. ma chaine est en carton, dans le garage, attendant qu'un copain vienne la prendre. mon salon est immense, zen, calme. j'ai gagné un bon mètre carré. plein de lumière, d'espace. et pas perdu une note.
la musique n'est pas un objet
et ce soir je suis vraiment une immatérial girl...
alors écoutez zen !

dimanche 9 août 2009

Combien de morts dans votre été ?


Drôle de titre, je suppose. ..
Ah, nous allons parler des accidents de la route, pariez-vous ?
Perdu.
De la grippe porcine alors ?
Même pas, je me réserve ce sujet particulièrement sympathique pour la rentrée, car à mon avis elle va être furieusement d'actualité à ce moment là.
Non, non, je parle de ... la télévision. Oui, tout bêtement, notre brave télévision posée dans notre salon : Combien de morts à la télévision pendant ce tranquille été ? D'enquêtes en analyse, de médecins légistes en commissaires bourrus, combien de morts par jour sur le petit écran ?
Il se trouve que je passe de longues heures chez moi à écrire un nouvel ouvrage, après mon Livre du Home Staging (qui se vend très correctement, merci d'avoir demandé !).
Et j'ai cette habitude idiote de mettre en toile de fond soit de la musique, soit... la télévision.
En ce cas, je cherche un programme juste assez intéressant pour que je puisse lever le nez de temps en temps, et suffisamment prévisible pour que cela ne me déconcentre pas. Je suis donc particulièrement au fait des programmes de notre chère télévision, bénéficiant du choix offert par la TNT et de longues heures de disponibilité.
Et je suis effarée.
Alors que notre société a totalement escamoté la mort dans la vie quotidienne, laissant honteusement nos anciens mourir dans des chambres d'hopital discrètes, oubliant le deuil et les rites, voila que la mort fait un retour permanent, agressif, universel à la télévision.
Ne vous y trompez pas, j'adore les énigmes policières (ai je déjà signalé que j'ai même écrit un roman policier , à mes heures ?) : je me fais un plaisir de me faire un petit Hercule Poirot à l'occasion, et j'adore les Petits Crimes entre Amis, judicieusement rediffusé par France 2.
Mais point trop n'en faut. Et il y a vraiment de la mort racoleuse, du voyeurisme de bas étage , du gros plan bien sordide qui se répètent de soirées en soirées, d'autopsie en
Souvenez vous simplement, avant de choisir un programme, que les émotions et les messages que ce programme instille resteront avec vous pendant de longues heures ensuite. La tristesse déprime (au point que l'on a pu médicalement constater une baisse des défenses immunitaires des spectateurs d'un grand mélodrame dans les 24 heures suivant la séance ), la colère déforme, la méfiance isole.
Jouer avec l'idée de la mort dans de la fiction n'est pas condamnable en soi. Ce qui est important c'est pourquoi, pour faire naitre quelle émotion.  La mort dans Gran Torino, c'est une leçon de courage et d'espoir (quel beau film ! courez le louer !).  Alors que la mort dans les Experts, ou dans Preuves à l'Appui, c'est une plongée dans la complaisance et les appels à la vengeance.
Faites votre choix, mais ne perdez pas votre temps, et n'abimez pas votre énergie avec n'importe quoi. Il est des spectacles dont on ne sort pas grandi. Il y a même des spectacles qui abiment...
Alors, suivez mon conseil éclairé pour cet été :
Optez pour les documentaires qui apprennent.
Les films qui font sourire
Ceux qui font grandir.
Et interrogez vous toujours sur les émotions que l'on fait naitre en vous à travers le spectacle que l'on vous offre. Ce n'est pas anodin. La colère, la vengeance, le ressentiment, le jugement ne font pas grandir le monde... Ils provoquent du désordre intérieur inutile. Ils gâchent de l'énergie. Vous avez mieux à vivre !
Visionnez zen !

jeudi 30 juillet 2009

Stressé par un proche déménagement ? faites en une fête !


S'il y a bien un sujet sur lequel je suis documentée aujourd'hui, c'est bien celui du déménagement. Entre les déménagements volontaires (passer de l'est àl'ouest parisien par exemple) et les moins volontaires (déménager en 5 jours après une funeste soirée où mon compagnon de l'époque a fondu les plombs au point de me casser une côte) , j'ai testé...5 fois en 7 ans.
Donc les cartons, les formalités, les affaires à trier, les camions... je connais !
Du coup j'ai été assez étonnée de découvrir que pour les Français, de manière générale, le déménagement est une source de stress majeure, assimilée au divorce, au deuil et au chômage. Argh, pour ma part, je préfère encore le déménagement aux autres calamités listées, mais un bref sondage dans mon environnement m'a prouvé que ce n'était pas si partagé que ça comme attitude. Pas de doute, le déménagement stresse, que dis je, angoisse même !
Voici donc quelques trucs récoltés au cours de mes expériences pour vous permettre de gérer plus facilement cette période :
1. avant tout, prenez le temps, bien à l'avance, de commencer vos cartons. et profitez en pour trier , trier, et trier encore . Vous avez une magnifique occasion de vous débarasser de tout ce qui traine chez vous et de n'emporter que le vraiment utile, vraiment aimé, vraiment important. Commencez un bon mois à l'avance,donnez, vendez sur Ebay ou au vide grenier du coin, et allégez vous l'esprit (et les cartons)
2. pour toutes les choses d'usage immédiat : affaires de toilettes, de cuisine, livre scolaires, et tout ce qui vous manquerait rapidement si introuvable, investissez dans des boites plastiques transparentes à couvercles, et faites les déposer dans la pièce principale par les déménageurs. Vous les trouverez tout de suite, verrez les contenus immédiatement, pourrez les ranger les unes sur les autres en attendant le montage des meubles éventuellement manquants... ca évite d'éventrer les cartons à côté de juniorette en pleur qui ne retrouve pas son livre de bibliothèque à rendre la semaine suivante !
3. parlez en beaucoup avec vos enfants, et positivez ... même si c'est pour aller dans  plus petit (on sera plus proche les uns des autres !) partager une chambre (on va créer un super espace ensemble, choisissez vos couleurs!) ou changer complètement d'environnement (une véritable aventure dans une jungle inconnue !)
4. rassurez-les en prenant les coordonnées de leurs meilleurs amis, et en prévoyant de garder le contact (même si au bout de qulques mois, en général, les enfants sont passés à leur nouvel environnement et la nostalgie des anciens copains se calme). Offrez, si vous déménagez pas trop loin, d'inviter les copains à découvrir votre nouveau lieu pour un gouter , et montrez à votre enfant que vous avez mail, téléphone ou adresse pour rester en contact avec ses meilleurs ami(e)s. C'est el plus souvent ce qui leur fait le plus peur : perdre le connu. Découvrir l'inconnu est proportionnellement plutôt excitant pour les enfants !
5. donnez aux enfants l'occasion de feter le déménagement : une nouvelle paire de draps, un mur de leur chambre peint de leur couleur favorite, ou une porte de chambre ornée d'un grand panneau à la peinture ardoise pour dessiner directement dessus... il y a toujours une solution pas trop coûteuse à mettre en oeuvre pour qu'ils s'enthousiasment aussi sur la nouvelle destination (sûrement plus dur avec des pré ados - ados, et encore : je me souviens de l'enthousiasme de mes beaux enfants quand je les ai emmenés choisir les stickers qu'ils pourraient mettre dans leur nouvelle chambre ... ça marche ! et ça coute 15 euros la planche pour chacun )
6. avant de déballer dans salle de bain, et surtout dans cuisine, réfléchissez bien à votre organisation et définissez à l'avance où va quoi. si vous mettez les casseroles au pif dans le lointain placard de droite , il y a fort à parier qu'elles y seront encore dans 5 ans, et que vous aurez fait des kilomètres pour les prendre... faute d'avoir réfléchi avant ! l'expérience montre que l'on revient rarement sur ce genre de rangement par la suite.
7. mettez un petit mot dans la boite de vos futurs voisins avant le déménagement. même si le déménagement est rapide et sans nuisances, c'est l'occasion de signaler votre arrivée et de nouer les premiers contacts : la voisine sympa qui vous gardera le chat, la compliqué qui râle avant même votre arrivée, le pilier de mémoire du quartier qui vous en racontera toutes les histoires... il y a de tout, il suffit ensuite de choisir les bons, et d'ignorer les autres !!
8. demandez, demandez, demandez autour de vous à votre arrivée : la bonne boulangerie, le bon plombier, les meilleurs endroits pour stationner, le restaurant le plus sympa, la baby sitter la plus efficace... vous gagnerez du temps en demandant aux gens sur place, et vousirez directement au meilleur. La boulangerie vous renseignera sur la baby sitter, la baby sitter sur le restau, le restau sur le stationnement... chaque quartier, chaqe village a ses petits secrets, et le plus souvent il suffit... de parler pour y accéder !
9. repérez vite ce qui fera plaisir à chacun d'entre vous dans votre nouvel environnement :le club de foot pour junior, la classe de dessin pour juniorette,et le cours de yoga ou de rugby pour vous. D'une part, c'est qui vous ancrera dans votre nouvelle vie, d'autre part c'est là que vous pourrez rapidement nouer de nouveaux liens .
10. Enfin, même si vous avez quitté à regret votre lieu précédent, donnez une chance à votre nouveau lieu de vous séduire, ouvrez-vous à ce qu'il vous offre. Aucune chance de vous sentir bien quelque part si vous êtes de parti pris !
alors lorsque vous fermez pour la dernière fois la porte de votre dernier lieu, remerciez le pour ses loyaux services tout le temps où vous y avez habité, et confiez le à ses prochains occupants... et ouvrez la porte de votre nouveau lieu avec tendresse et sourire : un beau déménagement, une belle installation, c'est avant tout une question d'attitude intérieure...
Allez, pour l'instant, repos, profitez de vos vacances, la bloggeuse de Sèvres veille !
et déménagez Zen !