dimanche 27 septembre 2009

Chéri, Tudor ? et autres séries américaines sur Iphone...


Bon je l'avoue tout de suite, ce titre est un excellent candidat au titre du Plus Mauvais Jeu De Mots Dans un Titre de Blog 2009. Mais bon, j'ai quelques excuses , reconnaissez le : la fièvre, la grippe, la rentrée , tout ça...
J'ai décidé pour le coup de faire dans le blog léger et instructif , ou : comment télécharger des séries américaines de qualité, légalement, mais ... à des prix américains (qui n'ont rien à voir, Ô surprise, avec les prix européens).
Pour ce faire , il vous faut un I phone, un minimum de langue anglaise (les séries seront en vo non sous titrée, vous l'aviez bien compris) , une connexion internet avec un accès ebay et... c'est  simple :
Vous achetez sur ebay une "itunes gift card" (il y en a de 15 à 100 dollars) : choisissez simplement un marchand avec déjà un bon nombre de transaction (il y a des arnaques) et qui vous envoie les codes par mail (inutile d'attendre une livraison de cartes quand les codes suffisent !!). En quelques heures vous recevrez des séries de chiffres...
Connectez vous alors à votre Itunes, simplement au lieu de choisir comme d'habitude votre magasin français, changez de magasin et prenez le store US.
Là créez de toute pièce votre compte, avec un login mot de passe différent du français. Pour l'adresse piochez n'importe quelle adresse de Macdo ou Starbucks US (facile à trouver grâce aux sites des maisons mère) ... et pour l'étape alimentation du compte, au lieu de mettre une carte de crédit , inscrivez les codes qui vous ont été envoyés.
Et vous voila au paradis des téléchargements légaux : les films récents en location pour 3,99 dollars, les séries en cours en vente à la saison ou à l'épisode, y compris des séries inconnues ici mais passionnantes.
Je viens pour ma part, dans les dernières semaines, de passer quelques temps  dans l'Angleterre d'Henri VIII grâce aux Tudors. N'en déplaise à Télérama, qui fait la fine bouche (la vision pas particulièrement flatteuse de l'épiscopat catholique romain, et particulièrement des papes, y serait elle pour quelque chose ??), les Tudors sont une série magnifique, jouée à la perfection et mieux travaillée pour les images que bien des films grand écran. J'ai vu que la diffusion commence sur Arte, et mon conseil est : si vous n'avez pas d'iphone, ou pas d'affinité avec la langue de Shaekespeare, ne vous privez pas de la diffusion française...
Une mention spéciale à Jonathan Rhys Meyer qui joue ce souverain en lente plongée vers la monstruosité (euh, quelqu'un a son numéro de portable ??), ainsi que pour sa première femme, la malheureuse reine espagnole jouée avec une retenue et une grâce réelle. Quant à Ann Boleyn, qui sut faire exploser les conventions et les lois à force de manipulation et de frustrations savamments orchestrée, elle est, elle aussi, subtilementjouée... jusqu'à la chute finale , lors de la seconde saison, qui la montre sous un jour encore différent.
N'ayant pas peur du voyage dans le temps, j'ai depuis quitté l'Angleterre du 16ème siècle et sa royauté pour les Etats Unis et les années 60's : Mad Men n'est (pour autant que je sache) pas diffusé en France, mais c'est un petit bijou de reconstitution parfaite et d'analyse de ces années dites "glorieuses".
C'est autrement plus écrit et moins boulevard que "Desperate House Wives". C'est  joué à la perfection (l'acteur principal a d'ailleurs été primé récemment pour ce rôle) , et ça donne à réfléchir sur cette Amérique triomphante : maris ambitieux considérant les familles comme des accessoires indispensables à leur image, mais sautant sur les secrétaires, elles mêmes ambitieuses et en mode survie, femmes au foyer étouffées dans leurs existences infantilisantes et faussement épanouies... Oui, ça fait du bien de passer derrière la façade de cette période idéalisée !
Et vous trouverez aussi les saisons inédites de Dexter, de Greys Anatomy, sans attendre les diffusions anarchiques de nos chaines...
Et vous savez le miracle avec tout ça ? C'est que ca ne prend pas de place. Pas de DVD encombrant, pas de livraison, pas de disques rayés. Simplement, des téléchargements en quelques dizaines de minutes, du stockage sur votre ordinateur, et votre série favorite, n'importe où, n'importe quand,  dans votre poche .
Incroyable.. j'adore ce siècle !!
Alors, bon dimanche et télévisez zen !!

jeudi 24 septembre 2009

Toujours à la pointe de l'innovation, je teste actuellement pour vous...


 ... la grippe A. Ou pas A, d'ailleurs, nous n'en savons rien, le médecin pas plus que nous...  Je dis nous, non pas que je parle de moi à la première personne du pluriel (atteinte par la grippe oui, mais pas à ce point là !) ,mais parce que mon fils a jugé utile, dans un bel effort de solidarité, de se joindre à moi. Sauf que lui en est remis en 24 heures alors que j'en suis à 48 heures de courbatures partout. Pas juste !
Bon, en attendant, si vous me permettez de résumer les conclusions de mon test, le fait est que je suis très déçue. Cette grippe est très surfaite, vraiment !
. je n'ai aucun reflet rose porcelet (je viens de vérifier encore dans la glace, par acquis de conscience, et pas de doute, je suis juste blême et hirsute).
. je ne parle toujours pas espagnol, et ma connaissance de la géographie mexicaine ne s'est pas améliorée.
. je n'ai même pas provoqué de mouvement de panique dans mon quartier, voisins, enseignants et autres individus croisés depuis deux jours ayant une philosophie et un calme sur le sujet exemplaires.
Bref, cette grippe n'a pas grand chose d'inoubliable, si ce n'est l'intense battage médiatique dont elle fait l'objet. Vous me direz, trop préparé, ou pas préparé, on trouve toujours un reproche à faire à nos dirigeants et journalistes...  Trop préparé est sans doute un reproche moins grave.
Enfin, en tout cas, pas de panique... courbatures, migraines, impression d'avoir été posée sous la ligne d'arrivée du dernier tiercé de Saint Cloud... vous avez déjà vécu ça, rien de nouveau sous le soleil.
Alors, si vous devez être grippés, comme c'est statistiquement assez probable... soyez grippés zen !




jeudi 10 septembre 2009

Alors, Luxe ou ... Qualité ?


Deuxième partie aujourd'hui du petit cours de vocabulaire appliqué à la consommation.
C'est idiot, les mots mais... c'est encore la façon plus simple que je connaisse de se mettre les idées au clair dans la tête !
Après notre petite réflexion sur bon marché versus économique, voici donc le pendant : Luxe versus Qualité.
Entre nous il y a là une (très légère, avouons-le) provoc de ma part, puisqu'il semblerait que le Figaro Madame prévoit de me citer dans un de ces prochains numéros (celui de samedi, peut être). Et s'il est bien un endroit où les deux concepts sont ardemment mêlés, c'est bien dans ce magazine. Je ne vais pas me faire que des amis dans les vendeurs de machins chers et trendy, et surtout dans les acheteurs de machins chers et trendy.
(encore que, à la réflexion, je me demande si , sous sa peau de mouton bien pensant, le Nouvel Obs n'est pas un loup de luxe pire encore, avec ses articles sur les voyages à un smic et demi les 10 jours, et ses propriétés inabordables en dernières pages. Il faut que j'examine de près cette profonde question...)
Mais revenons au centre de notre éminente réflexion. Vous voulez acheter intelligemment, vous avez décidé de devenir un adulte réfléchi dans le Disneyland de la consommation où nous vivons : il est temps que vous sachiez aussi faire le tri dans ce qui vous est proposé de plus cher.
Il est urgent que vous appreniez à reconnaitre la qualité, et à oublier ce concept creux et futile qu'est le luxe, qu'on nous a pourtant si bien vendu qu'il est aujourd'hui une industrie à part entière.
Mais où est la différence me direz vous ? Et où est le mal, puritaine calviniste (oui, j'avoue, j'ai grandi en Suisse !) coincée , à aimer le luxe ?
Ma réponse est simple : le luxe en soi n'a pas grand intérêt.
Ce qui vaut un prix supérieur à la moyenne, c'est la qualité : un savoir faire particulier, une résistance remarquable, un confort réel, une matière rare...
Quelque chose qui vous donne de l'unique et de l'usage dans le temps.
Quelque chose qui fait une différence réelle dans votre quotidien (pouvoir s'offrir la première au lieu de la classe eco pour rejoindre Hong Kong en avion , ce n'est pas un luxe, mais bien une qualité... de vie !) ou dans la durée.
A l'inverse, le luxe, c'est, pour prendre un terme rapidement passé de mode, le "bling bling" :
payer plus cher pour une qualité comparable au tout venant, mais maquillé par une étiquette, un nom, un effet de mode.
Acheter du luxe, c'est donc jouer avec un immense conformisme les moutons de Panurge dans l'achat de quelque chose ... qui ne vaut pas son prix.
Je vais me permettre d'illustrer mon moral propos par un exemple qui me tient à coeur, pour des raisons historiques personnelles : les montres.
Je ne vais pas parler des Rolex chères à M. Ségala, probablement parce que j'approche de mes 50 ans et que je vais néanmoins résolument refuser d'en porter une (les perspicaces auront bien compris que de toute façon la question ne se pose pas véritablement, vu mes finances ! mais le fait est que j'abhorre ces montres carossées comme des tankers).
Je vais prendre deux autres exemples de marques ( l'une en sera peut être reconnaissante et l'autre probablement furibonde... si tant est que ma goutte d'eau littéraire fasse la moindre trace sur leur immense image) pour illustrer ma démonstration.
Prenons une montre de luxe... je choisis.... allez , Chanel. Mais vous pouvez joyeusement remplacer Chanel par n'importe quelle griffe de grand couturier, de bijoutier, de vendeur de voiture rouge, voire de parfumeur  etc...
Le boitier est un masque pour un mécanisme commun, le plus souvent acheté (si si, renseignez vous) en Chine, et habillé de la marque qui vous tente.
Pas de qualité particulière, pas de matière inoubliable, dans le meilleur des cas un design ( or le design ne coûte en soi pas grand chose, Swatch l'a assez prouvé : pour un industriel aujourd'hui,  il n'est pas plus cher de faire joli !)...
Mais en faitune étiquette, une marque , un style reconnaissable qui vous associe à la tribu des heureux possesseurs d'un machin cher et reconnaissable.
Prenons maintenant une montre de qualité. Je n'hésite pas sur la marque, car j'ai une tendresse pour celle ci chez qui j'ai effectué, jeune étudiante, un stage d'été : Patek Philippe. Mais ce n'est pas la seule dans ce cas. Il en existe d'autres. Les points communs ? des savoir faire uniques, des montres faites encore par des artisans, ou avec des technologies de pointe, des caractéristiques de qualité qui font qu'une montre d'il y a 50 ans se répare sans problème, et se donne de grand père en petit fils... C'est en général plus discret, peu reconnaissable finalement, mais un véritable objet de qualité.
En ce cas, vous ne payez pas que l'appartenance à la tribu de ceux qui peuvent payer :  vous payez aussi un objet, un travail, une durabilité, une qualité exceptionnels.
Un bon moyen de ne pas se sentir idiot, quand le mouvement de mode a lâché les moutons de Panurge dans une nouvelle pature de marqeu de luxe...
On pourrait jouer au même jeu pour la maroquinerie : cf le sac de n'importe quel "grand" couturier qui balance sa marque sur du cuir cousu à la va vite en Italie, versus un sac Hermès dont le cuir et la couture sont un poème en soi-
et pour le parfum, le mobilier, la voiture, les maisons  etc...
Mais sans aller dans des biens aussi chers - et dans certains cas d'une utilité quotidienne discutable - vous pouvez penser à faire en permanence votre petit vérification mentale lorsque vous allez acheter un bien pour lequel vous êtes prêt à investir  :
payez vous de la qualité, ou du luxe ?
de la réalité, ou de l'image ?
de l'usage, ou du vent ?
Allez, je vais même en profiter  de ce post pour dire tout le mal que je pense d'une marque en particulier et de ses objets dérivés : Swarowski.
Y-a-t-il vraiment des gens pour croire que cela vaut le coup de payer plus cher un objet -depuis un sac à main jusqu'à un téléphone portable - pour avoir du verre amélioré brillant dessus ? ce cristal synthétique n'a en soi aucune valeur, ni en matière ni en mise en oeuvre. Il brille par ... ses relations presse et sa magnifique construction marketing qui est arrivé à faire d'un ersatz un symbole de luxe.
C'est un extraordinaire - et littéral - miroir aux alouettes !
Alors soyez plus intelligent que la légendaire alouette fascinée par ce qui brille.
Plus clair dans vos idées (et votre teint) que Séguéla.
Plus lucide dans vos consommations que toute notre société occidentale ces 30 dernière années :
Achetez de la qualité, du savoir faire, là où elle se justifie et quand  vous pouvez la payer.
Et laissez tomber le "luxe", qui n'est jamais qu'un prix (élevé) payé pour se rassurer socialement.
Si lors de vos achat, vous optez résolument pour "de l'économique" quand vous êtes raisonnable,
et "de la qualité" lorsque vous voulez investir plus,
vous aurez résolument enlevé la première syllabe de votre étiquette de "consommateur".
Réjouissant, n'est ce pas !
Alors, luxuriez zen !

samedi 5 septembre 2009

Bon marché ou Economique ? ah, ah, subtile différence...


Par ce temps automnal qui nous rappelle que l'été est vraiment en train de s'enfuir, et que la rentrée des classes a sonné, je vous propose un bon exercice cérébral : une petite réflexion sur notre vocabulaire... et les courses qui vont avec.
Je m'explique (oui, je vois bien que vous ne suivez pas. on se concentre, là bas, dans le fond de la classe ! le cours commence !)
Si vous lisez la presse, si vous regardez la télévision, si vous faites vos courses, vous tomberez inévitablement sur ces mots.
Produit Bon Marché - Produit Economique
Ils sont utilisés couramment, et beaucoup d'entre nous les considèrent sans doute comme synonyme... Je vous invite à vous arrêter trois secondes sur ces mots et leur subtile différence... et à réfléchir du coup à ce que vous achetez vraiment !
Bon Marché ou Economique ?
C'est pareil me direz vous ... mais non, réfléchissez bien ... je vous explique.
Un produit bon marché, c'est un produit payé peu cher, et pour le coup, le plus souvent, c'est un produit de mauvaise qualité. Pour reprendre une expression d'une amie des iles,
"bon marché c'est toujours trop cher payé".
Soyez donc raisonnable et arrêtez de croire au Père Noël : ce qui est vraiment à un prix imbattable cache en général une affaire discutable.
J'y pense chaque jour en faisant la cuisine : j'avais acheté chez Auchan (je les nomme parce que je l'ai assez saumâtre, je l'avoue) une poêle adaptée à l'induction à un prix défiant toute concurrence... officiellement " de technologie allemande". Ca rassure.
Morale de mon achat : à la première utilisation la poële a fondu (si si, je me suis retrouvée avec le fond d'un côté et la manche et les parois de l'autre. Ah oui, et les oeufs entre les deux !) endommageant mes plaques de façon irrémédiable (d'où mon énervement tous les jours en regardant la marque profonde dans le verre qui me rappelle sadiquement mon erreur).
En regardant de près, la technologie était sans doute allemande, en très gros sur le paquet, mais curieusement émigrée en Chine, en beaucoup plus petit dessous.
Analyse subtiledonc de cette mésaventure :
le bon marché ne coute pas cher, pour quelque chose qui ne vaut rien : c'est donc bien de l'argent jeté par les fenêtres.
Economique en revanche, c'est un produit qui vous en donne pour votre argent : il n'est pas forcément le moins cher, mais il est celui qui vous en donne un maximum de retour.
Si l'on poursuit sur ma passionnante histoire de poêle (oui, oui, je sais que vous êtes fasciné par l'amplitude de mes aventures, je vois l'étincelle d'admiration dans votre regard ébloui)  : une poêle économique me coûte plus cher , mais me tient compagnie pendant au moins 10 ans... (soit nettement plus que les hommes de ma vie, que je m'obstine  décidément à choisir bon marché plutôt qu'économique). Au prix à la journée d'usage, je suis largement gagnante. Là est la véritable économie.
Donc en faisant vos courses, depuis les basiques pour manger jusqu'aux sophistiquées comme une voiture ou une machine à laver, posez vous la question :
suis je dans le bon marché, ou dans l'économique ?
Et méfiez vous des détours et circonvolutions de la publicité. Comme dirait mon junior:
"c'est que fait pour nous embrouiller "
(oui, je vous l'accorde, il reste du travail sur la syntaxe. On ne peut pas à la fois vivre des aventures palpitantes avec des poêles chinoises et veiller comme une tigresse sur les devoirs des CP).
Dans le prochaine post, je vous ferais le même exercice de vocabulaire sur "Qualité" et "Luxe" ... ca ne parait pas grand chose, mais là aussi il y des subtiles différences à comprendre.
Et maintenant, soyez vigilant. Soyez zen. Soyez zen conomique !