vendredi 29 janvier 2010

Décidé d'arrêter les ... "si seulement j'avais"


Ma toune m'a quitté. Mousse, ma vieille, ma grande fidèle m'a lâchée lundi, rattrapée (à plus de 15 ans) par un lymphome foudroyant. Elle s'est endormie dans mes bras, chez le vétérinaire, débarrassée enfin de ses terribles attaques de douleurs commencées pendant le week end.
J'étais en paix avec ma décision, et tout est dans l'ordre des choses, je le sais bien.
Et pourtant, mardi, j'ai passé une terrible tourmente. Certes il y avait le chagrin, et  je m'y attendais (et il est toujours là d'ailleurs, 15 ans côte à côte ne s'effacent pas d'un trait de plume). Mais il y avait autre chose de plus violent, de plus déstabilisant, qui m'a interrogée jusqu'à ce que je comprenne...
J'étais en pleine crise de "si seulement j'avais"
  • si seulement j'avais vu avant
  • si seulement je l'avais nourrie autrement
  • si seulement je l'avais plutôt fait endormir à la maison
  • si seulement ...
Bref, je me repassais sans arrêt le film de ce qui s'était passé en me disant que j'aurais pu faire mieux. Autrement. Parfaitement même.
Ne croyez pas que vous repasser le film de votre dernier match personnel raté en analysant chacune de vos erreurs vous servent (à moins que vous ne soyez Tsonga face à Federer cette nuit, ce que je ne vous souhaite pas) ! Je vous disais dans mon dernier post ma découverte géniale : le sucre ne guérit pas l'angoisse, il la provoque. Eh bien, de la même manière, j'ai compris récemment un principe simple !
Revenir en arrière pour se repasser en boucle ses erreurs ne rend pas meilleur,
cela empêche simplement de mettre son énergie au service du futur !
Je croyais que remacher ses erreurs permettait de les comprendre pour ne pas les reproduire. J'avais tort. Remâcher ses erreurs nourrit le manque de confiance en soi, développe accessoirement aussi le jugement sur les autres, et enfin assèche l'énergie d'avancer. Remâcher ses erreurs est profondément stérile, comme replanter indéfiniment dans une terre sèche une graine pas germée (même le moins jardinier d'entre vous, chers lecteurs, voit j'imagine le côté inutile du geste. enfin j'aime à le croire).
L'énergie mentale est limitée, ne serait ce que par le temps conscient dont nous disposons chaque jour. Tout le temps passé à revenir sur ce qui a été fait (y compris les vraies erreurs, les vraies maladresses, les vraies méchancetés, nous avons tous des squelettes dans le placard, inévitablement) est du temps perdu . Un temps précieux qui devrait être mis à profit pour faire mieux, pour construire, et pourquoi pas même, pour réparer.
Alors arrêtez les flash backs, asséchez les regrets,
et mettez votre esprit non plus à la merci d'hier, mais au service de demain.
Et pensez zen !

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