samedi 22 décembre 2012

Le Père Noël existe ...

Il y a des moments un peu différents, comme ce week end, où tout le monde s'affaire, et toute notre société ou presque vit à l'unisson.
Finalement, Noel, c'est bien l'une des dernières choses que notre société vive en choeur, et qui provoque du "tous ensemble".

Alors au delà de la fête commerciale un peu écoeurante (ah ces piles de chocolats clinquants à l'entrée du Carrefour, et la grande guerre des caddies cet après midi, ce n'est pas le coté le plus riant), retrouvons le véritable esprit de Noêl, et souvenons du sens profond de cette fête :

montrer aux gens que l'on aime qu'ils sont importants
et pourquoi pas, élargir un peu notre cercle à d'autres gens.

Et pour cette journée particulière qui s'annonce, je voudrais vous donner une histoire que j'aime tendrement. Elle vient du site d'un auteur spiritualiste américain,  David Isaacson . Je ne prends pas tout sur son site, mais j'aime bien la simplicité de l'auteur, et il a une petite rubrique "inspirational stories", d'ou je sors cette pépite, et où il y a (pour ceux qui comprennent l'anglais sans problème) d'autres histoires à lire tranquillement.

Voici cette histoire que j'aime, et qu'il présente à la première personne, alors je la traduis simplement en respectant son style... Mais je ne suis pas sure que ce soit vraiment une histoire personnelle, peut être plus simplement un conte. Peu importe...

***


CROYEZ TOUJOURS AU PERE NOEL

Je me souviens de mon premier Noël avec ma grand-mère. J'étais juste un enfant. Je me souviens avoir tracé à travers notre petite ville sur mon vélo le jour où ma soeur m'a lâché sa terrible bombe :
"Le père Noel n'existe pas", m'avait elle dit méchamment, "Même les imbéciles savent ça".

Ma grand mère n'était pas du genre à me mentir. Je m'étais réfugié chez elle ce jour là parce que je savais qu'elle irait droit au but.  Gand Ma disait toujours la vérité, et je savais en plus que la vérité était toujours plus facile à avaler lorsqu'elle était accompagné d'un de ses beignets à la cannelle connus dans le monde entier ( je savais qu'ils étaient connus dans le monde entier parce que Grand Ma me l'avait dit. Ca devait donc être vrai.)

Grand Ma était à la maison, et les beignets étaient encore tout chauds. Entre deux bouchées, je lui racontais tout. Elle ne fut pas désarçonnée une seconde :

"Pas de Père Noel", me dit elle en tordant le nez de mépris, "Ridicule ! Ne le crois pas. C'est une rumeur qui court depuis des années et me rend furieuse, vraiment furieuse !!! Maintenant, mets ton manteau, et allons y !"

 "Allons y ? mais où, Grand Ma ?"
Je n'avais pas encore fini mon second beignet de renommée internationale et j'étais interloqué. Aller où comme ça ?

"Où" se révéla être le Magasin Général Kerby, le "grand" magasin de notre petite ville qui avait un peu de tout ce dont on pouvait avoir besoin.

Alors que nous en passions les portes, Grand Ma me tendit un billet de 10 dollars.
C'était une vraie somme à cette époque.

"Prends cet argent" me dit elle, " et achète quelque chose pour quelqu'un qui en a vraiment besoin. Je t'attends dans la voiture". 
Et elle tourna les talons et sortit du magasin.

Je n'avais que 8 ans. J'étais déjà allé faire des courses avec ma mère, mais je n'avais jamais acheté quoique ce soit moi-même. Le magasin était grand, plein de monde, rempli de gens en train de finir leur shopping de Noel. 
Pendant un moment, je restais planté là, paniqué, accroché à mon billet de 10 dollars, me demandant quoi acheter, et pour qui surtout...

Je passais en revue tous ceux que je connaissais : ma famille, mes amis, mes voisins, les enfants à l'école, les gens qui allaient à mon église...  J'étais en train de désespérer quand soudain me vint à l'esprit Bobby Decker. 
Bobby, c'était un petit garçon à l'haleine désagréable et aux cheveux en bataille qui était assis juste derrière moi pendant la classe de Mme Pollock. Bobby Decker n'avait pas de manteau. Je le savais parce qu'il ne sortait jamais dans la cour en hiver. Sa mère faisait toujours un mot d'excuse disant à la maitresse qu'il était enrhumé, mais nous savions tous qu'il n'avait pas de rhume chronique. Il n'avait tout simplement pas de manteau. 

Je regardais mon billet de 10 dollars avec une excitation grandissante : j'allais acheter à Bobby Decker un manteau ! Je choisis un bon anorak rouge, avec une capuche. Il était bien chaud, et Bobby allait l'adorer.

"C'est pour un cadeau ?" demanda la dame derrière le comptoir gentiment, alors que je tendais mes 10 dollars
"Oui Madame" dis je avec timidité " C'est pour Bobby"
Et comme la dame me souriait, je lui expliquais pourquoi Bobby avait besoin d'un bon manteau d'hiver. Elle ne me rendit pas de monnaie, mais elle mit le manteau dans un sac, sourit à nouveau, et me souhaita un Joyeux Noël.

Ce soir là, Grand Ma m'aida à envelopper le manteau. Alors que nous faisions le paquet cadeau,  une petite étiquette tomba du manteau et Grand Ma la rangea dans sa bible. Puis elle ajouta sur le paquet un beau ruban et une étiquette sur laquelle elle écrivit "Pour Bobby, du Père Noël"

Car elle m'avait expliqué que le Père Noel aimait que l'on garde ses secrets.

Et elle me conduisit ensuite jusqu'à la maison de Bobby Decker, en m'expliquant que j'étais désormais officiellement, et pour toujours, un assistant du Père Noël.

Grand Ma se gara en bas de la rue de Bobby, et elle et moi nous nous sommes faufilés jusqu'à son jardin où nous nous sommes cachés dans les buissons. Là elle me donna un coup de coude et me chuchota :
"OK, Père Noel, maintenant vas y !"

Je pris une grande bouffée d'air, me faufilai jusqu'à sa porte, posai le paquet sur son perron, frappai à sa porte... puis je repartis en courant me cacher dans la sécurité des buissons auprès de Grand Ma.
Et ensemble, on a retenu notre souffle en attendant de voir la porte s'ouvrir. 

Finalement elle s'est entrebâillée, et on a vu apparaitre Bobby.

Cinquante ans écoulés n'ont toujours pas éteint l'émotion de ces moments passés à frissonner à côté de Grand Ma, derrière le buisson du jardin de Bobby. 

Cette nuit là, j'ai compris que ces horribles rumeurs sur le Père Noël étaient exactement ce que m'avait dit Grand Ma  : ridicules.

Le Père Noël est bien vivant, et nous sommes son équipe.

J'ai encore la bible, avec l'étiquette du manteau soigneusement rangée dedans. 
L'étiquette dit 19,95 dollars.

Puissiez vous toujours avoir de l'AMOUR à partager, 
de la SANTE pour vous accompagner, 
et des AMIS qui vous aiment

Et puissiez vous toujours croire à la magie du Père Noël

***

Voila, souvenez vous de ce qu'est vraiment Noël. 
Pas seulement la fete du foie gras, de la truffe du Périgord ou du champagne. 
Pas seulement une liste de cadeaux à faire en suant dans des magasins de jouets bruyants.

Mais de l'amour et de l'attention,
tout simplement

Joyeux Noël !!


1 commentaire:

  1. Si seulement j'avais lu votre article avant Noël (or je le découvre ce 8 janvier).... j'aurais retrouvé un peu de magie pour Noël, au lieu de me laisser contaminer par une sorte de morosité (pff, Noël, tous ces cadeaux pour rien, je n'ai plus assez d'argent, etc). Mais là, en lisant cela ce matin, je pleurais dans mon bureau (mes collègues n'ont rien vu !). Et dire aussi que j'envisageais l'an prochain de dire à ma fille que le Père Noël n'existe pas (car elle pose des questions, elle doute...) Non vraiment, grâce à cet article, j'ai compris, et compris beaucoup d'autres choses sur moi, sur ce qui est important.... Simplement : merci !

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