mercredi 18 juin 2008

Etes vous plus riche que Rockfeller ?


Il y a quelques jours, une connaissance qui venait de découvrir mon blog m'en a fait un retour plutôt sympa, jusqu'à ce qu'il me dise qu'il était quand même "un peu misérabiliste".
Je dois l'avouer, la remarque m'a vaguement (pléonasme!) vexée. D'abord parce que même si j'envisage l'écriture d'un grand roman dans un proche avenir, "les Misérabilistes" ne me parait pas sonner super bien (il parait qu'un auteur français plein de promesses a commis un roman au titre proche, d'ailleurs, il faudra que je creuse le sujet).
Et puis, l'idée de mon blog n'est pas de faire dans le lamentatif (nouveau terme français que je viens d'inventer, en toute modestie, et qui me plait bien. "ah oui, ce blog lamentatif ...", on croirait une critique de Lire). Mon objectif est bien contraire ;  je découvre sur mes (assez) vieux jours que la frugalité a plein d'avantages : pour moi, pour mon fils, pour ma planète. Alors je ne peux pas réfréner mon envie de faire passer la bonne nouvelle à vous autres, chers lecteurs ... misérabilistes et lamentatifs vous aussi, si ça se trouve.
Alors, pour me faire pardonner si, vous aussi, vous avez trouvé que je jouais un peu les Cosette récemment (tiens, encore ce jeune auteur... quel est son nom déjà...non, ne soufflez pas !), permettez moi de vous offrir ce post 100% millionaire, et de vous expliquer :
Pourquoi je suis plus riche que Rockfeller.
La suite de ce post est librement inspirée de celui d'un Américain, Bob, qui écrit (ça ne s'invente pas) sur la gestion financière personnelle d'un point de vue chrétien... Pour retrouver l'original, consultez ChristianPF.com (autrement Finances Personnelles Chrétiennes ; j'adore Internet : tout existe !)
Et vous, êtes vous plus riche que Rockfeller ?
Tout d'abord, je vous offre en introduction un portrait du-dit Rockfeller.



Pour mémoire, il est le fondateur de la Standard Oil en 1870, et il a été le premier milliardaire américain, ce qui en a fait à l'époque un des hommes les plus riches de la planète. Comme vous pourrez le constater sur ce portrait, ça n'a pas eu l'air de l'épanouir totalement, et dans cette ère pré-botox, il a quelques rides (notamment les célèbres rides du lion) qui n'évoquent ni une grande relaxation, ni un immense sens de l'humour (enfin, les photos de l'époque n'étaient pas super Olé Olé non plus) .
Mais je m'égare...revenons à nos barils.
Il est probable que de temps en temps, dans un accès de rêverie comateuse, vous vous êtes déjà dit que vous aimeriez bien être un Rockfeller, vous aussi. Alors, comparons ce que nous vivons et ce qu'il vivait, avec tous ses millions, il y a 150 ans :
Mine de rien, nous avons tous (ou presque) accès au chauffage, à l'air conditionné (ne serait ce que dans votre cinéma favori), à l'avion , à la musique à volonté sur nos I-pod design, et à quelques millions d'autres gadgets...
Tout riche qu'il ait pu être, M. Rockfeller n'a jamais eu accès à tout cela. Il a peut être eu 15 valets agitant des éventails autour de lui les jours de grande chaleur mais... j'ai tendance à préférer mon petit ventilateur design sur mon bureau. Il avait sans doute un cocher, des valets, un attelage de chevaux de haut standing mais... je suis nettement plus confortable et plus indépendante avec ma petite Jazz à essence (beaucoup moins exigeante en pansage, ferrage et autres joyeusetés vétérinaires, même si son plein commence à ressembler au hold up du Paris Glasgow de célèbre mémoire).
Si l'on étudie le niveau de vie moyen d'un Occidental aujourd'hui, on s'aperçoit vite qu'il vit bien mieux que Rockfeller à son époque. Cela laisse rêveur non...
Alors remettons les choses en perspective :
Si vous vivez avec un revenu annuel au dessus de 35 000 euros, vous faites partie des 1% d'habitants les plus riches de cette planète.
Ne serait il pas temps, sachant que nous vivons mieux qu'un milliardaire d'il y a 150 ans, ou que 99% de cette planète aujourd'hui, d'apprendre à nous satisfaire de ce que nous avons, et à être un peu heureux... tout bêtement !
Quelques principes simples rappelés par ce chrétien de Bob, et qui ne dépareront pas ce post hautement moral :
  1. la vie est bien plus agréable lorsque l'on est reconnaissant. Les gens reconnaissants mettent leur énergie à voir les choses positives qui leur ont été données plutôt qu'à se ronger avec ce qu'il n'ont pas. Ils sont plus heureux ... et plus agréables pour les autres !
  2. La vie est beaucoup plus économique quand on est reconnaissant pour ce qu'on a : reconnaitre sa chance d'être en voiture (même éraflée par ce UCEBGSYQVJH de voisin qui vient de me hachurer le côté de la mienne mais fait comme si ce n'était pas lui) plutôt qu'en bus, reconnaitre sa chance d'être en bus plutôt qu'à pied... Cela rend beaucoup plus simple de résister à l'envie du toujours plus, toujours mieux, quand on reconnait simplement ce que l'on a.
  3. La vie est beaucoup plus libre quand on arrête de courir après la reconnaissance sociale : nous sommes tous, ou presque piégés dans cette course au paraitre et au pouvoir. Mine de rien, nous en sommes facilement esclaves :en arrivant à nous mettre en difficulté financière pour ce sac à main qu'il "faut" avoir cette année (celui de l'année dernière est encore fonctionnel, merci, mais celui de John G. est teeelllement irrésistible) ou cette nouvelle cylindrée de BMW qu'il faut pouvoir conduire devant ses collègues au prochain séminaire. Ou comment échanger le contrôle de nos propres vies contre une admiration sociale temporaire ... et sérieusement surestimée.
  4. Il est possible de réapprendre à apprécier ce que l'on a : tout perd un peu de son attrait quand on s'y habitue (oui, même Chéri vautré devant France-Italie, l'oeil morne devant la xième déculottée de l'équipe de France, la bière en berne et l'écharpe tricolore piteuse). Une nouvelle paire de chaussures, une nouvelle voiture, un nouveau Chéri, ou quoi que ce soit de nouveau est excitant tant que nous les rêvons, les anticipons. Mais une fois que nous les avons depuis quelques temps, ils perdent cet attrait de la nouveauté. En apprenant à nous passer de cette excitation de l'attente et de la nouveauté, et en profitant des avantages de ce que nous avons déjà, nous pouvons profiter beaucoup plus profondément de notre vie.
Vous l'avez compris (vous êtes des lecteurs lamentatifs, peut être, mais pas complètement idiots quand même) que je ne prêche pas pour la pauvreté riante et l'abandon des biens matériels de ce monde. J'en serais bien incapable personnellement, malgré mes quelques années de Bouddisme Tibétain pleines de bonne volonté.
Mais je vous le dis, que vous ayez une Cayenne dernier modèle ou une Jazz rayée (par votre HUEBCSHKQOQd de voisin qui fait comme si ce n'était pas lui) , que vous ayez un I pod qui fait papa maman ou un bon vieux walkman à cassette qui fait musée, mais fait toujours de la musique aussi : SOYEZ RECONNAISSANT.

Dans tous les cas, vous avez plus que Rockfeller qui serait vert de jalousie.

Et pour finir cette citation de Sheryl Crow (d'après Bob le Chrétien, mais je me demande sérieusement si ça n'a pas été dit il y a bien longtemps, par des philosophes genre épicuriens, ou peut être Confucius, ce vieux sage pas très chrétien, certes, mais aux pensées sublimes quand mêmes) :

"ce n'est pas une question d'avoir ce que vous voulez, mais de vouloir ce que vous avez"

Alors, millionaires qui vous ignoriez jusque là, soyez reconnaissants... et zen !

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