jeudi 12 juin 2008

Pour maîtriser son budget, bonne nouvelle : on peut vivre sans grandes marques !!


Vous l'avez compris si vous lisez ce blog depuis quelques mois (au fait, nous fêtons cette semaine le 15 millième visiteur ! bienvenue aux petits nouveaux !), les temps sont un peu durs côté budgétaire chez moi. Perte d'emploi, création d'entreprise, emménagement toute seule avec mon fils... les fins de mois sont parfois acrobatiques (vous admirerez ce parfois, signe de mon optimisme légendaire. En fait, les fins de mois sont difficiles à partir du moment où le mois comprend plus de 23 jours... comptez sur votre calendrier, vous allez comprendre).
Je disais donc, avant de disgresser sauvagement, que les temps sont un peu durs. Consolation, s'il en est, je ne suis pas la seule... Si j'en crois Jean Pierre Pernaud, Patrick Poivre d'Arvor et d'autres journalistes d'investigation intraitables, nous sommes une sacrée tripotée à trouver 2008 plutôt rude, et donc à nous serrer la vis avec un beau tournevis tout neuf...
J'ai donc quitté mon tranquille univers de courses Monoprix, petit traiteur chinois et restaurants à volonté pour un nouveau monde nettement plus discount, et carrément moins cher. Et à mon grand étonnement, je me rends compte, avec mes quelques mois de recul, que l'on peut très bien vivre comme ça. Eh oui, il y a une vie au delà de mes ex copains Fleury Michon, Danone et autres Lesieur !
Le déclic, au dela de la pression budgétaire, est venu de l'installation d'un LIDL à Sèvres. Ce n'est pas que je veuille à tout prix faire de la pub pour cette enseigne (non, cet article n'est pas sponsorisé !) mais je leur dois la découverte d'un monde où l'on trouve de bons, voire de très bons produits sans marque connue. Incroyable mais vrai, les pizzas toute prêtes (c'est l'euro 2008 ! bon je ne regarde pas le foot mais... on se fait des diners pizzas quand même !) les jus de fruits forme, les roulés fraises pour les enfants, la sauce tomate pour les pâtes, les gaufrettes au chocolat pour moi : damned, tout cela porte des marques inconnues, généralement françaises ou allemandes, mais c'est ... bon, tout simplement.
Et pourtant j'ai fait ma Marie Antoinette au début (Ah , les plus courageux des lecteurs ont enfin compris l'illustration en entrée du post. ben oui, le caddie ou la facture, c'est tellement cliché. Et puis Sèvres, c'est juste à côté de Versailles, alors ça inspire, forcément) :
allais je survivre à ces marques inconnues, à ces produits présentés à la va comme je te pousse dans ta palette en carton, à ces petits prix si riquiquis qu'ils m'en inspiraient de la méfiance (à ce prix là, qu'est ce qu'ils ont bien pu mettre dans la boite ) ? La réponse est que mon fils et moi faisons mieux que survivre. J'ai divisé ma facture d'alimentation par deux grâce à LIDL (adieu, mon Shopi et son célèbre filet de poulet à 9 euros que j'ai encore en travers du gosier), et nous vivons très bien , merci.
Simplement, les fruits et légumes viennent du marché (enfin, bon, je ne sais si vous y êtes, vous, aux 5 légumes et fruits par jour,mais moi j'avoue que ca me casse les pieds de le faire en frais tous les jours. Alors je fais pas mal dans la boite et le surgelé aussi, toujours de chez mon discounter germanique favori maintenant) et la plupart des viandes (poulet bio uniquement, par respect pour les pauvres bestioles en batterie, c'est un véritable principe d'airain maintenant chez moi) viennent de chez Auchan où je profite des promos du moment, une fois par mois, que je congèle ensuite. Mais le reste provient pratiquement complètement de chez Lidl.
Ah oui, j'évite quand même les produits cosmétiques et hygiène chez eux , parce que je suis passée au bio en majeure partie. Et ce n'est pas forcément à des prix prohibitifs, contrairement à la nourriture : en soin visage pour moi, j'utilise les produits Anne Marie Börlind, 100 % bio, à ... 13 euros le tube de crème jour ou nuit. Pas du prix discount, certes, mais une qualité top pour le quart du prix des grandes marques de parfumerie. Et pas de paraben, de colorants et d'autres machins plus ou moins fréquentables.
Mais le reste, oui, quasiment tout le reste... c'est provenance discount maintenant.
Et mes vieilles habitudes, Monoprix, Shopi et autres traiteurs ? Je me demande si j'y retournerais un jour avec la même naïveté et la même légèreté d'esprit qu'avant... Pour une ou deux courses plaisir, peut être. Mais je ne suis pas prête de repayer plein pot une boite de sauce Buitoni, ou Barilla, ou même Monoprix, depuis que j'ai découvert que je pouvais avoir aussi bien sans l'étiquette et la pub.Oui, il y a chez moi une prise de conscience qui a mon avis a profondément changé les choses... Pas sûre, une fois la fortune revenue, que je revienne à mes anciennes adresses...
Finalement, les grandes marques, chez moi, c'était une paresse mentale : une sorte de réflexe conditionné qui m'évitait de prendre le risque (ô combien grave, vous l'imaginez !) d'essayer des non-marques pour des produits pourtant simples. Aujourd'hui, expérimenter, comparer, réaliser ce qui mérite de rester une grande marque ou ce qui est aussi bien ailleurs, c'est devenu un jeu. Et un jeu qui rapporte à tous les coups, ou presque ! Nettement plus intéressant que le tirage au loto du vendredi 13 qui vous fait miroiter des millions mais que vous avez moins de chance de recevoir que la foudre (remis en français intelligible, vous avez plus de chance de prendre la foudre par temps d'orage en France que de gagner à l'Euro millions, chiffre officiel des foudroyés d'un côté et des gagnants de l'autre... Ca calme les envies de claquer 10 euros bêtement, n'est ce pas !)
Ce jeu, cet espèce de défi mental , il a été résumé dans une phrase toute simple d'une conseillère en gestion familiale qui intervenait dans une émission de M6. Je la cite dans le texte , ou à peu près : "vivre avec 4000 euros par mois, tout le monde peut le faire, ca ne demande pas beaucoup d'intelligence. C'est quand on vit avec moins que l'on doit faire preuve d'intelligence"
Je commence à développer mon intelligence.
Rappelez moi de le signaler à mon banquier, quand il m'appellera vers le 25 !
Et en attendant, consommez zen !

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